Pourtant, cet abandon sonne comme un désaveu pour la maire de la ville de Nantes, Johanna Rolland. Pis encore, ce choix de l'exécutif relève de la «trahison du Grand Ouest» et d'un «déni de démocratie».
Et pour cause, comme l'indique Johanna Rolland dans son communiqué de presse:
«Cette décision bafoue l'expression démocratique qui s'est exprimée le 26 juin 2016. Une majorité de citoyens s'est clairement exprimée en faveur du transfert et 18 mois après l'Etat dit: « votre vote ne compte pas.»
Et d'ajouter,
«Cette décision affaiblit l'État de droit: il y a eu 180 décisions de justice toutes favorables au transfert. Elle va à l'encontre de la position de 20 collectivités réunies au sein du Syndicat Mixte Aéroportuaire. Cela va bien sûr aussi interroger d'autres projets en France».
Certaine personnalité politique comme Bruno Retailleau (LR) dénonce, elle, la «capitulation» d'Emmanuel Macron.
L'entreprise Vinci grande gagnante?
Néanmoins, avec ce choix qui fait le bonheur des opposants au projet, le gouvernement semble désormais en position délicate, malgré cette décision somme toute courageuse. Les Zadistes ont, quant à eux, d'ores et déjà fait part de leur intention de ne pas quitter Notre-Dame-des-Landes.