Nord Stream 2: Engie soutiendra le projet en dépit des sanctions US

L’accord entre le géant gazier russe Gazprom et ses partenaires, dont Engie, sur le financement du gazoduc Nord Stream 2 a été conclu avant que les USA n’adoptent leurs sanctions, rappelle le Président du conseil d’administration du groupe français.
Sputnik

Nord Stream 2: le premier feu vert donné en Allemagne
Le groupe industriel énergétique français continuera à soutenir le projet Nord Stream 2 qui doit relier la Russie à l'Allemagne par la mer Baltique, en doublant le gazoduc Nord Stream 1 lancé en 2011, et ce en dépit des sanctions américaines, a annoncé dans un entretien à la télévision russe Gérard Mestrallet, président du conseil d’administration du groupe.

Engie est un partenaire du Nord Stream 2 qu’elle soutient et soutiendra quelles que soient les conditions, a-t-il déclaré en marge du forum économique Gaïdar, qui se tient du 16 au 18 janvier dans la capitale russe.

Il a en outre évoqué la loi votée par le Congrès américain qui prévoit de nouvelles sanctions contre le projet, soulignant que le géant gazier russe Gazprom avait conclu un accord avec ses partenaires il y a déjà longtemps. Ainsi, estime-t-il, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.

Le projet de gazoduc Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.200 km reliant le littoral russe à l'Allemagne, par la mer Baltique.

Les lobbyistes européens se battent pour le Nord Stream-2
Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le chantier doit être terminé avant la fin de l'année 2019 et le coût du projet est évalué à 9,9 milliards d'euros.

Le tracé du Nord Stream 2 suit celui du gazoduc Nord Stream, opérationnel depuis 2011. Ce nouveau pipeline, qui tiendra compte de toutes les exigences écologiques, pourra satisfaire environ un tiers de la demande européenne en gaz, d'après le site officiel de Nord Stream 2.

Pour rappel, le Président américain a signé en août dernier la loi introduisant de nouvelles sanctions contre l'Iran, la Russie et la Corée du Nord. Les sanctions en question permettent d'infliger des amendes aux entreprises européennes pour leur participation à des projets énergétiques communs avec la Russie, en particulier dans la mise en œuvre du projet de gazoduc Nord Stream 2, financé par le géant russe Gazprom et cinq sociétés européennes Engie (France), OMV (Autriche), Royal Dutch Shell (Grande-Bretagne et Pays-Bas), Uniper et Wintershall (Allemagne).

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