Reuters a annoncé en se référant à un haut responsable saoudien que le prince Alwaleed bin Talal arrêté en novembre dernier sous l'accusation de blanchiment d'argent, de corruption et d'extorsion de fonctionnaires négociait un accord avec les autorités.
«La somme qu'il a offerte ne répond pas au chiffre requis, et jusqu'à aujourd'hui le procureur général ne l'a pas approuvée», a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat.
Selon Reuters, le prince Alwaleed, dont la fortune a été estimée par le magazine Forbes à 17 milliards de dollars, est président et propriétaire de la société d'investissement internationale Kingdom Holding Co, et est de fait l'un des hommes d'affaires les plus en vue du royaume.
Une autre source proche du dossier a déclaré à Reuters samedi que le prince aurait offert au gouvernement saoudien de procéder au «don» d'un de ses actifs en échange du retrait des accusations de tout acte répréhensible, mais le gouvernement a refusé ces conditions.
Fin novembre, le prince saoudien Miteeb Ben Abdullah, considéré comme l'un des principaux candidats au trône, a été libéré après avoir conclu un accord avec les autorités qui exigeait le paiement de plus d'un milliard de dollars, selon un responsable saoudien.
Début novembre, le Comité suprême anticorruption d'Arabie saoudite, dirigé par le prince héritier Mohammed ben Salmane, a ordonné l'arrestation de dizaines de personnalités influentes, dont des membres de la famille royale, d'anciens ministres, des militaires et des chefs d'entreprise. Selon le journal The National, le procureur général a déclaré qu'il estimait qu'au moins 100 milliards de dollars avaient disparu dans divers détournements au cours des dernières décennies.