Non-lieu dans l’affaire Rémi Fraisse: le Net français condamne un «meurtre d’État»

La décision de non-lieu en faveur du gendarme, qui a tué en 2014 Rémi Fraisse, militant écologiste, prise le 9 janvier par le tribunal de Toulouse, a rendu les internautes français furieux. À l’instar du père de Rémi qui déplore «une justice aux ordres», les Français sur les réseaux sociaux crient à la «dictature» et au «meurtre d’État».
Sputnik

La twittosphère française a largement réagi à la décision de non-lieu prise par la justice française concernant la mort de Rémi Fraisse, tué en 2014 par l'explosion d'une grenade assourdissante jetée par les forces de l'ordre dans la foule de manifestants.

Selon les dires de l'avocat du gendarme, Jean Tamalet, cité par l'Agence France-Presse, «l'ordonnance de non-lieu était inévitable car personne n'avait été mis en examen» dans cette affaire. Il a d'ailleurs ajouté que «le réquisitoire définitif [du parquet de Toulouse, ndlr] réclamait un non-lieu en insistant sur les fruits de l'instruction qui concluaient à un épouvantable accident».

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Ce cas illustre bien que la justice française «est aux ordres», d'après le père du jeune militant écologiste qui a trouvé la mort à l'âge de 21 ans, le 26 octobre 2014, lors d'une action de protestation contre un projet de retenue d'eau menée dans la région Midi-Pyrénées. «La raison d'État de deux gouvernements successifs a prévalu alors qu'il n'y avait aucune raison puisqu'il y a mort d'homme», a déclaré Jean-Pierre Fraisse.

Les internautes français sont toutefois convaincus que la responsabilité de la mort de Rémi Fraisse revient à la gendarmerie et à l'ex-Président François Hollande. Unanimement, ils condamnent cette «dictature» et «le meurtre» commis, d'après eux, par l'État français.

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