Erdogan dénonce la «justice à la américaine»

«Si c'est la manière dont les États-Unis conçoivent la justice, alors le monde est condamné», le Président turc Erdogan a prévenu vendredi que la coopération entre la Turquie et les États-Unis était menacée par la condamnation à New York d’un banquier turc accusé d'avoir aidé l'Iran à contourner des sanctions.
Sputnik

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Mehmet Hakan Atilla, ex-directeur général adjoint de la banque publique turque Halkbank, a été reconnu coupable mercredi à New York de cinq chefs d'inculpation, dont ceux de fraude bancaire et de complot. La justice américaine l'a notamment inculpée pour avoir aidé l'Iran à contourner les sanctions. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé le verdict en déclarant:

«Si c'est la manière dont les États-Unis conçoivent la justice, alors le monde est condamné", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse, s'exprimant pour la première fois sur le dossier.

«Que les États-Unis nous excusent, mais les lois dans nos relations bilatérales et les accords bilatéraux entre nous perdent de leur validité. Je suis désolé de le dire, mais ce sera comme cela à partir de maintenant», a-t-il dit, sans préciser à quels accords il faisait allusion.

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De plus, le Président turc a dénoncé «une série de graves complots» contre la Turquie fomentés par Washington. «Pas seulement des complots judiciaires, mais aussi économiques», a-t-il précisé.

La condamnation de Mehmet Hakan Atilla a été fondée en partie sur le témoignage d'un riche courtier en or turco-iranien, Reza Zarrab, qui a accepté de collaborer avec les procureurs américains.

Pour les autorités turques, la justice américaine s'est appuyée sur des documents fabriqués par les partisans du théologien Fethullah Gülen, auquel elles imputent le coup d'État manqué de juillet 2016. 

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