La Lettonie va expulser la journaliste russe Olga Kourlaïeva, vient d'annoncer la chaîne de télévision Rossiya 24. «Olga Kourlaïeva est accusée de présenter un danger pour la sécurité nationale de la Lettonie», a annoncé un texte défilant au bas de l'écran. Elle doit quitter le pays dans les 24 heures.
«Il est évident qu'avec l'accord tacite de Bruxelles, la Lettonie vise à nettoyer l'espace de l'information national des médias qui ne l'arrangent pas», a-t-elle souligné.
Le mari de la journaliste russe, Anatoli Kourlaïev, qui travaille pour la chaîne TV Centre, a été interpellé à Riga mardi. Il a été expulsé de Lettonie, bien que, selon la chaîne, il soit venu dans la ville en voyage privé.
«Les autorités officielles de Riga violent directement et grossièrement leurs engagements juridiques internationaux dans le domaine de la garantie de la liberté d'expression et bafouent les actes fondamentaux de l'Onu, de l'OSCE et du Conseil de l'Europe», a constaté Maria Zakharova.
Le ministre letton de l'Intérieur, Rihards Kozlovskis, a pour sa part déclaré qu'Anatoli Kourkaïev était inscrit sur une liste noire, en précisant que les décisions sur l'interdiction d'entrée dans le pays étaient révisées une fois tous les trois ans.
«Et la "vieille Europe"? Par exemple, Paris, le berceau des libertés et droits humanitaires, a poursuivi Maria Zakharova. Pendant que les Jeunes-Européens lettons s'entraînent de manière barbare à une confrontation physique avec les journalistes, les autorités officielles de Paris se proposent de renforcer le contrôle des réseaux sociaux. L'initiative a été formulée par le Président Macron entravant en personne le travail des journalistes russes en France», a-t-elle noté pour conclure.
Emmanuel Macron a annoncé mercredi une loi renforçant le contrôle sur internet pendant la «période électorale», précisant que cette mesure aurait pour objectif de lutter contre les fausses nouvelles.
Récemment, il avait critiqué deux médias russes, RT et Sputnik, qui, selon lui, se sont comportés durant la campagne présidentielle française «comme des organes d'influence […] et de propagande mensongère».