Loi de Macron sur le contrôle d’internet: la France «musèle ses citoyens»

La nouvelle loi française qui imposera des obligations supplémentaires aux contenus publiés sur internet en période électorale et ayant notamment des médias étrangers dans le collimateur fait douter de la démocratie en France, selon Marine Le Pen.
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La perspective d’adoption par la France d’une loi renforçant le contrôle sur internet est très inquiétante puisqu’elle fait douter de la démocratie, a déclaré mercredi soir la dirigeante du Front national Marine Le Pen.

«Contrôle de la parole libre sur internet, judiciarisation supplémentaire de la société: la France est-elle toujours une démocratie si elle musèle ses citoyens? Très inquiétant!», a indiqué sur Twitter Marine Le Pen.

​Son ancien bras droit Florian Philippot (Les Patriotes) a aussi qualifié d’inquiétante la nouvelle loi proposée par le Président Macron, estimant dans un communiqué que «toute société démocratique a besoin de contre-pouvoirs citoyens».

​Le Président Macron a annoncé mercredi qu'il déposerait prochainement un texte de loi destiné à lutter contre les fake news sur internet. Le nouveau texte permettra notamment de supprimer les contenus mis en cause, de «déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l'accès au site internet», a précisé M.Macron.

Macron promet une loi pour renforcer le contrôle des contenus sur internet
Le chef de l’État a expliqué sa décision par l’intention de «protéger la vie démocratique» des fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux grâce à des liens parfois payés par des annonceurs anonymes.

Lors d'une conférence de presse en mai dernier, à l'issue d'une rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, le Président français avait déclaré que Sputnik et RT s'étaient «comportés comme des organes d'influence et de propagande mensongère» sans toutefois fournir de preuves étayant ses propos. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait alors dénoncé ces accusations dénuées de preuves. «Je pense que cette déclaration est le produit de la campagne antirusse déclenchée à l'époque de l'administration Obama qui, par inertie, s'est répandue dans d'autres pays, notamment en Europe», avait-t-il noté.

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