Les USA considèrent comme un «soulèvement populaire» ce que l’Iran qualifie d’«émeutes»

La Maison-Blanche qualifie de «soulèvement populaire» les manifestations qui se tiennent en Iran, alors que Téhéran a qualifié d’«émeutiers» ceux qui continuent à recourir à la violence pendant les meetings. En outre, Washington n’exclut pas des sanctions.
Sputnik

Téhéran: Trump ferait mieux de s'occuper des problèmes intérieurs de son pays
Aux yeux de Washington, un «soulèvement populaire» se déroule actuellement en Iran, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders.

«Les gens en ont assez de payer le prix pour une administration violente et corrompue. En conséquence, nous assistons aujourd’hui à un soulèvement populaire naturel, organisé par des citoyens iraniens… Les États-Unis soutiennent le peuple iranien. Nous appelons le régime à respecter les droits fondamentaux des citoyens à un soulèvement pacifique et à leur aspiration aux changements», a-t-elle déclaré lors d’un point de presse à la Maison-Blanche.

Et d’accuser à nouveau les autorités iraniennes de corruption et de soutien du terrorisme.

«Les années de mauvaise gestion, de corruption et de politique aventuriste à l’étranger ont torpillé la confiance des Iraniens envers leurs autorités. Le régime iranien dépense la fortune de son peuple pour la propagation de l’idéologie agressive et du terrorisme à l’étranger au lieu de contribuer à la prospérité à l’intérieur du pays», a-t-elle encore ajouté.

Les États-Unis pourraient imposer des sanctions contre l’Iran

Comme l’a signalé le département d’État américain, pour répondre aux actes de l’Iran, les États-Unis pourraient, entre autres, introduire des sanctions à l’encontre de ses autorités.

«Ne nous emballons pas en ce qui concerne les sanctions, mais elles font partie d’un vaste ensemble de mesures dont nous disposons», a-t-elle annoncé.

Et d’ajouter que les États-Unis suivaient de près la situation en Iran.

Les «ennemis» ne font fi d’aucun moyen pour nuire au peuple iranien, selon Khamenei
En Iran, «des gens descendent dans les rues pour participer à des manifestations pacifiques. Nous avons vu des participants des mouvements de protestation qui marchaient dans les rues, des pancartes à la main… Nous ne cessons d’appeler les forces de l’ordre à faire preuve de retenue sans dépasser les limites et sans faire de mal aux manifestants».

Pour rappel, des manifestations se déroulent depuis quelques jours dans plusieurs villes iraniennes, dont certaines ont dégénéré et fait des victimes, y compris parmi les représentants des forces de l’ordre. Dimanche, le Président du pays Hassan Rohani a reconnu le droit de la population à manifester, mais a mis en garde contre les violences. S’exprimant sur les causes des manifestations, il a affirmé que la situation avait été en partie engendrée par des problèmes internes, mais aussi par l’incitation venue de l’étranger.

Mardi, le chef du Tribunal révolutionnaire de Téhéran a pointé que ceux qui continuaient à prendre part à des violences en Iran n’étaient plus considérés comme manifestants, mais comme émeutiers.

Répondant aux critiques émises par la partie américaine, notamment par le Président Trump, la diplomatie iranienne a déclaré que le chef d'État ferait mieux de s'occuper des problèmes intérieurs de son pays.

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