Le caoutchouc ivoirien peut devenir un moteur de souveraineté économique pour l’Afrique
Le caoutchouc ivoirien peut devenir un moteur de souveraineté économique pour l’Afrique
"En Côte d’Ivoire, il n’y a pas que des producteurs; il y a des transformateurs, une agro-industrie et des plantations villageoises qui représentent environ 80% de la production d’hévéa", explique à Sputnik Afrique Lanciné Bakayoko, expert en économie.
Cette dynamique touche désormais toute la filière, selon lui: des industries connexes, comme la bioénergie ou la bioraffinerie à partir de graines de coton et d’hévéa, sont en plein essor.
"Si l’hévéa se comporte bien, ça peut participer à la recherche de la souveraineté économique" du continent africain, souligne M. Bakayoko.Mais il importe que d'autres pays d'Afrique améliorent leur niveau de transformation.
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire, premier producteur africain, transforme déjà 55% de sa production, avec l’objectif d’atteindre 100% d’ici 2030, rappelle-t-il, tout en donnant quelques chiffres:
les exportations de la Côte d'Ivoire se sont élevées à 1.244 milliards en 2024;
un projet de 500.000 hectares sur les 10 prochaines années peut porter la superficie à presque 1.200.000 hectares.
"Si l'hévéa prend davantage d'ampleur, c'est toute la chaîne de valeurs qui va se trouver complètement confortée dans l'amélioration des revenus", conclut-il.
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