L’hostilité des États-Unis envers Pretoria est un signe de leur déclin et de la montée en puissance des pays du Sud, selon un chercheur
L’hostilité des États-Unis envers Pretoria est un signe de leur déclin et de la montée en puissance des pays du Sud, selon un chercheur
Les déclarations hostiles du sénateur américain John Kennedy –qui a qualifié l'Afrique du Sud d'"ennemie"– sont une réaction aux bouleversements des équilibres mondiaux, a indiqué Oscar ven der Heerden, professeur à l’Université de Johannesburg, à Sputnik Afrique.
"Après la Seconde Guerre mondiale et même après la Guerre froide, le monde est devenu unipolaire. Mais la réalité est a changé. Le monde devient multilatéral; plus intégré".
Il fait un lien entre le ciblage de Pretoria et l'émergence du Sud global, qui s'affirme de plus en plus.
La position des États-Unis s’explique par trois facteur, selon lui:
◾ Remise en cause de la primauté américaine: réaction face à l’évolution du contexte géopolitique
◾ Saisine de la CIJ par l’Afrique du Sud: décision du pays de porter plainte pour génocide contre Israël, allié clé des États-Unis.
◾ Menace perçue des BRICS: le groupe est désormais considéré comme un défi majeur.
Si les États-Unis peuvent cibler l'Afrique du Sud, qu'ils considèrent comme un "partenaire mineur", il leur est difficile de s'attaquer aux économies plus importantes du bloc, note l’expert.
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