Il est temps que les banques africaines s'emparent de l'autonomie financière, prône un économiste camerounais
Il est temps que les banques africaines s'emparent de l'autonomie financière, prône un économiste camerounais
"Une fois que ces banques africaines auront leur autonomie financière, elles afficheront une volonté affirmée d'accompagner la réalisation des projets qui préservent la souveraineté des États africains", avance auprès de Sputnik Afrique l'expert financier Jean Marie Biada, réagissant à la décision d'Afreximbank de financer l'électrification solaire de 200 localités au Cameroun.
Les financements africains autonomes permettront de soutenir uniquement des projets bénéfiques pour le continent, en contrecarrant les financements occidentaux "adossés aux conditionnalités qui dégradent les valeurs ancestrales et culturelles africaines", poursuit l'expert.
Jean Marie Biada énumère plusieurs pistes pour que les institutions financières africaines puissent contribuer à réduire la dépendance des pays africains vis-à-vis des banques occidentales:
Augmenter les fonds propres des banques africaines;
Encourager les banques centrales africaines à déposer des devises;
Mandater Afreximbank pour les achats de devises internationales;
Créer des instruments financiers équivalents aux standards internationaux;
Enfin, "les États devraient faire d'Afreximbank la banque de règlement de tous ces marchés africains: du bois, du café, du cacao, du coton, du thé ; je n'oublie pas l'anacarde et même certaines cultures vivrières", conclut-il en ajoutant que cette institution financière "deviendrait donc incontournable dans les opérations du commerce extérieur sur le continent africain".
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