Restructuration de la dette sénégalaise auprès du FMI: Dakar dit non – et il a raison, selon un économiste sénégalais
Restructuration de la dette sénégalaise auprès du FMI: Dakar dit non – et il a raison, selon un économiste sénégalais
Le Premier ministre sénégalais a réussi à déjouer une tentative du FMI d’imposer sa politique, estime Meïssa Babou, chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop, interrogé par Sputnik Afrique. Selon l'économiste, refuser cette restructuration est justifié, car elle "déshonorerait le Sénégal en le présentant comme un pays en quasi-banqueroute".
Meïssa Babou dénonce une "gouvernance mondiale" exercée par "le FMI, des agences de notation, des banques internationales et marchés internationaux" – qui imposent une ligne unique: accepter les conditions du FMI, "sinon on vous ferme les portes et vous êtes mal noté".
L'expert met en garde contre les conséquences cachées d’une restructuration: imposition d’un agenda proche des anciens ajustements structurels, abandon de nombreuses politiques nationales, coût social "extrêmement élevé".
Le 8 novembre, Ousmane Sonko a rejeté la proposition du FMI visant à restructurer la dette du Sénégal. Il a estimé qu’une telle mesure serait une "honte" pour le pays, alors que l’institution financière exprime des doutes sur la soutenabilité budgétaire du Sénégal, avec une dette publique évaluée à 132% du PIB en 2024.
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