- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

"L'aide internationale financière à l'Afrique subsaharienne n'était pas désintéressée"

"L'aide internationale financière à l'Afrique subsaharienne n'était pas désintéressée"
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Dans ce numéro de L'Afrique en marche, Ferhat Aït Ali Braham, ex-ministre algérien de l'Industrie, décortique le rapport du FMI annonçant, par la voix de l'un de ses responsables pour l'Afrique, la fin progressive de l'aide financière internationale aux pays subsahariens. "On n'est pas en train de parler d'un plan Marshal pour l'Afrique".
"Même avant la crise financière et monétaire internationale de 2008-2009, qui s'est amplifiée par la suite en Europe occidentale particulièrement, provoquant d'énormes pressions budgétaires, dont le traitement est devenu de plus en plus insupportable, les aides financières internationales à l'Afrique subsaharienne, dont parle de FMI, n'étaient pas vraiment de nature à maintenir une certaine cadence de développement dans les pays subsahariens", affirme à Radio Sputnik Afrique Ferhat Aït Ali Braham, économiste et ex-ministre algérien de l'Industrie.
"C'était beaucoup plus des aides pour soutenir des budgets annuels, ce n'était pas de l'aide d'intégration massive. On n'est pas en train de parler d'un plan Marshal pour l'Afrique subsaharienne. Globalement, toutes les aides ruinées par année ne se chiffraient pas à plus de 600 millions de dollars à tout casser", ajoute-t-il. Dans le même sens, Ferhat Aït Ali souligne que "cette aide internationale à l'Afrique subsaharienne n'était pas désintéressée. C'était beaucoup plus une aide qui venait de pays occidentaux précis, qui avaient des intérêts certains à la stabilité des pays subsahariens".
Plus étonnant encore, selon l'expert, "quand le FMI parle de cessation ou de tarissement de l'aide internationale, à en croire les propos des rédacteurs de ce rapport, cette aide était financée par cette institution internationale, alors que ce n'est pas du tout le cas. C'est beaucoup plus des aides bilatérales, et rarement des aides multilatérales. Quand elles sont multilatérales, elles proviennent en général d'ONG, sous une forme humanitaire que financière".
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