L'Afrique du Sud va rouvrir l'enquête sur la mort de militant noir anti-apartheid Steve Biko

© Getty Images / Sahm Doherty / Demonstrators waving a portrait of deceased South African civil rights activist Steve Biko outside Pretoria's Old Synagogue courthouse, where the inquest into his death is taking place. Biko died while in custody of the South African Security Police.Des manifestants brandissent un portrait du militant sud-africain des droits civiques Steve Biko devant le tribunal de la Vieille Synagogue de Pretoria, où se déroule l'enquête sur sa mort. Biko est décédé alors qu'il était détenu par la police de sécurité sud-africaine. (Photo de Sahm Doherty/Getty Images)
Des manifestants brandissent un portrait du militant sud-africain des droits civiques Steve Biko devant le tribunal de la Vieille Synagogue de Pretoria, où se déroule l'enquête sur sa mort. Biko est décédé alors qu'il était détenu par la police de sécurité sud-africaine. (Photo de Sahm Doherty/Getty Images) - Sputnik Afrique, 1920, 11.09.2025
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Le parquet sud-africain a annoncé mercredi la réouverture prochaine de l'enquête sur le décès du militant noir anti-apartheid Steve Biko, près de 50 ans après sa mort dans une cellule de Pretoria.
Steve Biko, fondateur du Mouvement de la Conscience Noire, est mort à 30 ans en 1977, après avoir été roué de coups jusqu'au coma par la police qui l'avait arrêté un mois auparavant.
Sa disparition avait entraîné une vague de colère dans le monde et il était alors devenu un symbole de la lutte contre le système ségrégationniste d'apartheid en Afrique du Sud, qui refusait tout droit politique et économique à la majorité noire du pays.
L'enquête sera rouverte le 12 septembre, jour anniversaire de la mort de Steve Biko il y a 48 ans. Son principal objectif est "de présenter au tribunal des preuves qui lui permettront de déterminer si le décès a été provoqué par un acte ou une omission qui [...] implique ou équivaut à une infraction de la part d'une personne", a déclaré l'Autorité nationale des poursuites (NPA).
L'enquête de 1977 avait accrédité la version de la police selon laquelle Steve Biko s'était blessé en se cognant la tête contre un mur et personne n'avait été poursuivi en justice pour sa mort.
Mais, en 1997, d'anciens policiers ont confessé avoir agressé le militant, lors des audiences menées par la Commission vérité et réconciliation sur les crimes commis pendant l'époque de l'apartheid. La Commission avait refusé d'accorder l'amnistie aux policiers, estimant qu'ils avaient menti dans leur témoignage et qu'ils n'avaient pas prouvé l'existence d'un motif politique au meurtre de Steve Biko.
Son histoire a inspiré "Biko", la chanson contre l'apartheid du chanteur britannique Peter Gabriel en 1980, puis le film "Cry Freedom" (1987) de Richard Attenborough.
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