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Avenir souverain
Traditions ressuscitées, nature préservée, peuples relevés. L’émancipation de l’Afrique passe d’abord par la prise de conscience de ses forces. Retrouvez les témoignages de celles et ceux qui bâtissent un avenir de liberté et de dignité humaine.

La Françafrique débranchée: le Sénégal récupère sa dernière base militaire

La Françafrique débranchée: le Sénégal récupère sa dernière base militaire
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Pour la première fois depuis 1960, la France ne possède plus de base militaire au Sénégal. Dans cet épisode, Samba Mnenda Diaw analyse la portée symbolique et stratégique de cette rupture avec la Françafrique. Une nouvelle ère de souveraineté et d’alliances fondées sur le respect mutuel s’ouvre pour le continent.
Depuis plus de six décennies, la base militaire de Rufisque a symbolisé le prolongement invisible de la mainmise française sur le Sénégal. Pour Samba Mnenda Diaw, président du PARADE International, derrière les murs de cette installation, c’est tout un système d’écoute et de contrôle des communications maritimes de l’Atlantique qui se jouait. Un vestige néocolonial déguisé en coopération militaire.

“Cette base était une véritable tour de contrôle française sur l’Afrique de l’Ouest. Sa restitution est un acte fort de souveraineté, a rappelé Samba Mnenda Diaw.

Ce retrait s’inscrit dans la dynamique plus large du refus africain de la tutelle occidentale. Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, et aujourd’hui Sénégal: les peuples exigent une présence militaire fondée sur les intérêts africains, non sur les agendas étrangers.
“Ces bases militaires ne rapportent rien économiquement. Elles servent surtout à manipuler la politique intérieure et maintenir des régimes fantoches [...] une vérité longtemps étouffée, que les nouvelles générations refusent désormais de taire”, affirme-t-il.
En tournant la page de la présence française, le Sénégal affirme une vision multipolaire et pragmatique de ses alliances. Selon Monsieur Diaw, le pays coopère déjà avec la Chine et la Russie dans les domaines des infrastructures et de l’énergie, ce retrait n’est pas une fin, mais le commencement d’un chemin vers l’autonomie intégrale. La vraie rupture, cependant, reste à faire sur le plan monétaire.
“Tant que la question du franc CFA ne sera pas réglée, les chaînes coloniales subsisteront. Il n’y a pas de souveraineté sans monnaie propre”, a-t-il conclu.
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