Les créanciers mondiaux accepteront une notation africaine crédible, selon l'économiste en chef d'Afreximbank
Les créanciers mondiaux accepteront une notation africaine crédible, selon l'économiste en chef d'Afreximbank
⭐ Le continent africain s’apprête à lancer sa propre agence de notation, Afcra, dès septembre. Un défi colossal pour un continent bien décidé à reprendre les rênes de son destin économique.
Yemi Kale, économiste en chef et directeur de la recherche à la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a dévoilé les clés pour faire de cette initiative un succès.
"Une nouvelle agence africaine rencontrera naturellement des résistances, comme toute agence de notation à ses débuts", a-t-il dit, relayé par l'agence Ecofin.
Face aux doutes des marchés, il trace la voie: "En adoptant une approche transparente, en exposant clairement ses méthodologies et en justifiant ses évaluations, elle pourra démontrer sa rigueur et gagner en crédibilité". Les géants internationaux de la notation avaient eux-mêmes dû conquérir la confiance des investisseurs à leurs débuts, a-t-il rappelé.
Les pays africains se plaignent régulièrement des notes biaisées des agences internationales. En février, le Président kényan a fait savoir que le continent africain perdait 75 milliards de dollars à cause de l'absence d’une agence africaine. L'amélioration de la note d'un seul niveau permettrait de débloquer 15,5 milliards de dollars de financement supplémentaire, selon William Ruto.
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