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Avenir souverain
Traditions ressuscitées, nature préservée, peuples relevés. L’émancipation de l’Afrique passe d’abord par la prise de conscience de ses forces. Retrouvez les témoignages de celles et ceux qui bâtissent un avenir de liberté et de dignité humaine.

Fin des accords militaires : des bases françaises à l'ère de la souveraineté

Fin des accords militaires : des bases françaises à l'ère de la souveraineté
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Fin des accords militaires : des bases françaises à l'ère de la souveraineté
La rupture des accords militaires avec la France souligne l'importance d'une coopération panafricaine dans le renforcement de la souveraineté. Deux spécialistes, tchadien et burkinabé, au micro d'Avenir Souverain, analyseront la situation actuelle qui redéfinit la géopolitique d'une Afrique libre.
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La rupture des accords militaires avec la France souligne l'importance d'une coopération panafricaine dans le renforcement de la souveraineté. Deux spécialistes, tchadien et burkinabé, au micro d'Avenir Souverain, analyseront la situation actuelle qui redéfinit la géopolitique d'une Afrique libre.
À l’aube de l’année 2025, de nombreux États africains, y compris ceux traditionnellement considérés comme des bastions de la France-Afrique, ont exigé le retrait des troupes occidentales. Pour Youssouf Adam Abdallah, le départ des troupes françaises de l'Afrique "va laisser un grand vide dans les rangs des pays occidentaux". Selon le spécialiste en sécurité internationale et coopération africaine, les bases militaires sont les premiers pôles de domination des États occidentaux sur le sol africain.
“Le départ des bases françaises d'Afrique, notamment celle du Tchad, en particulier celle du 11 janvier passé, qui a été forcée de quitter la base d'Abéché, marque un tournant décisif et laissera un grand vide dans les rangs des pays occidentaux”.
Du 14 au 17 janvier, une rencontre ministérielle de l'Alliance des États du Sahel s'est tenue à Bamako, la capitale malienne, à l'initiative du ministre malien de l'Économie et des Finances. Cette réunion vise à définir les contours d'une AES plus unie et déterminée à promouvoir un développement intégré. Selon Abdoulaye Nabaloum, président de la Confédération des associations et mouvements panafricains de l'Afrique de l'Ouest, joint par Sputnik Afrique, cette initiative permettra de renforcer le poids économique des membres de la confédération et de prendre des décisions de manière autonome.
"Avant, c'était effectivement la France qui dictait à quel moment il fallait s'engager pour faire tel projet, à quel moment il fallait s'engager à faire l'exploitation et la valorisation de telle ressource", explique-t-il.
Pour l'expert, la seule solution pour couper le dernier cordon qui unit encore les États africains à l'impérialisme français est d'abandonner définitivement et dans un bref délai la monnaie coloniale qu'est le franc CFA.
"Pour moi, le vestige qui nous reste d'avec la France, effectivement cette monnaie, nous souhaitons qu'à l'issue de cette réunion-là, nos dirigeants aient le courage de dire : 'On met fin au franc CFA, un point, c'est tout'", tranche M.Nabaloum.
Le 8 janvier, une attaque près du palais présidentiel à N'Djamena a fait 19 morts, dont 18 assaillants. Selon les déclarations officielles, 24 individus armés de machettes et de couteaux ont réussi à s'introduire dans le palais alors que le président Déby se trouvait sur place. Cette attaque survient seulement deux jours après les propos controversés de Macron, affirmant que sans la France, les pays africains ne pourraient pas jouir de leur souveraineté. Ces déclarations ont été condamnées par les autorités tchadiennes, sénégalaises et dans toute l'Afrique.
Contacté par Sputnik Afrique, Takilal Ndolassem Hilaire, président du parti Front pour la libération du Tchad, a exprimé son indignation et a qualifié cet acte de tentative désespérée émanant de Paris, qui mal digéré le fait que le Tchad ait osé mettre à la porte les bases militaires de son territoire.
“Ce n'est pas par hasard que les autorités françaises ont exagéré l'importance de l'attaque en évoquant un coup d'État, indique l'homme politique. "L'Occident adore faire ça. Ils adorent amplifier et pour montrer que voilà, c'est parce qu'ils ne sont pas là, et sans eux, on ne peut pas s'en sortir", explique M. Hilaire.
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