Ukraine, Syrie, rôle de la France: un politologue revient sur les déclarations de Lavrov
© Sputnik . Russian Foreign Ministry / Accéder à la base multimédiaLe ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
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Alors que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé à "éliminer les causes profondes" du conflit en Ukraine, le régime de Kiev a commis des "actes agressifs" contre les russophones du Donbass, qui ont mené à l'opération spéciale russe, rappelle à Sputnik Afrique le politologue tuniso-suisse Riadh Sidaoui.
L'Ukraine de Volodymyr Zelensky a persécuté les russophones du Donbass, a rappelé à Sputnik Afrique le politologue Riadh Sidaoui, appuyant ainsi les propos du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui avait appelé à "éliminer les causes profondes" du conflit en Ukraine en conférence de presse.
"Sergueï Lavrov a raison puisque la Russie a eu beaucoup de patience pendant de longues années avec l'Ukraine, mais Kiev et le nouveau pouvoir de Zelensky continuent à persécuter les russophones. Il n'a pas laissé une place à la paix, ce qui a conduit à l'opération spéciale", explique-t-il.
La France "n'est qu'un sous-traitant de la politique américaine"
L'expert a aussi commenté les révélations du ministre russe sur le rôle diplomatique de la France en vue de potentielles négociations sur l'Ukraine.
"La France a perdu toute son influence sur la scène internationale. Aujourd'hui, elle n'est qu'un sous-traitant de la politique américaine. Malgré cela Emmanuel Macron veut jouer la carte d'une grande puissance, à mon avis, c'est un complexe psychologique de la France", analyse-t-il.
Crise syrienne
Sur le dossier syrien, Sergueï Lavrov s'est dit ouvert au dialogue avec les nouvelles autorités, ce qui dénote une "politique rationnelle" de Moscou qui veut préserver ses intérêts, selon l'expert. L'avenir du pays reste cependant sujet à de nombreuses interrogations, souligne-t-il.
"Le problème syrien n'est pas fini. Au contraire, la vraie crise syrienne vient de commencer. Aujourd'hui, on ne sait pas où le pays va aller. Bernard Bajolet, le directeur de la DGSE, le service secret français, avait déclaré à Washington en 2015: “Il faut oublier les cartes actuelles de l’Irak et de la Syrie parce qu’il y a des nouvelles cartes qui se dessinent". Ça veut dire la partition de la Syrie. Et à mon avis, c’est un objectif", explique-t-il.