La France "se tire une balle dans le pied" en se coupant de la Russie, selon un écrivain français

© Sputnik . Alexey BabushkinPalais de l'Elysée
Palais de l'Elysée - Sputnik Afrique, 1920, 12.12.2024
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La France sacrifie ses propres intérêts en rompant les liens avec Moscou, elle porte préjudice à ses entreprises et sape son indépendance énergétique, a expliqué à Sputnik Afrique l'écrivain français Fréderic Dufourg. La dépendance française vis-à-vis des États-Unis aurait fait bondir le général de Gaulle, ajoute-t-il.
En coupant les ponts avec la Russie, la France a mis en difficulté certaines de ses propres entreprises, comme Renault-Nissan, a déclaré ce jeudi 12 décembre à Sputnik Afrique l'écrivain français Fréderic Dufourg.
"La Russie était le deuxième client de Renault-Nissan. Notre Président Emmanuel Macron a obligé Renault, puisque l'État est toujours actionnaire, à fermer l'usine et à la vendre pour une bouchée de pain. On s'interroge. On est en train de se tirer une balle dans le pied", explique-t-il.
Selon lui, cette rupture avec Moscou se double d'un alignement sur les intérêts américains, qui là encore porte préjudice à la France, par exemple en matière d'indépendance énergétique.
"Quand on prête notre porte-avions, le Charles de Gaulle, pour des manœuvres sous commandement américain… De Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises doit se retourner dans sa tombe! On a été forcés de vendre Alstom, une multinationale stratégique française. C'est toutes les pièces détachées de nos centrales nucléaires. Si on veut continuer d'avoir de l'électricité, il faut faire ce qu'on nous demande", souligne Fréderic Dufourg.

Ukraine et émergence des BRICS

Paris continue en outre à envoyer du matériel militaire coûteux en Ukraine, comme les canons Caesar ou les missiles SCALP, alors que la France est confrontée à ses propres difficultés intérieures, avec notamment un système de santé à la peine, rappelle l'écrivain.
"Un canon CAESAR, c'est huit millions d'euros à peu près. Un missile SCALP, c'est un peu plus cher, mais c'est par dix qu'on les envoie. Et moi, si j'ai un problème médical, je vais aux urgences et je serai soigné 48 heures après. J'aurais le temps de mourir aux urgences en France. Il y a un problème", explique-t-il.
De nouvelles lignes sont cependant en train de se dessiner dans le sillage du conflit en Ukraine, avec l'émergence par exemple des BRICS et la promotion d'un monde plus "moral", conclut l'écrivain.
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