- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

"L’Algérie est tenue de mettre sur pied une politique d’industrialisation à marche forcée"

« L’Algérie est tenue de mettre sur pied une politique d’industrialisation à marche forcée »
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Dans ce numéro de L’Afrique en marche, l’ex-ministre algérien de l’Industrie Ferhat Aït Ali Braham décortique le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’économie algérienne. Pour lui, la BM utilise "des critères et des grilles de lectures des années 1950 qui mettent le cap sur les indices conjoncturels". Cela fausse les conclusions.
" Il faut bien avoir à l’esprit que les institutions internationales de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale, utilisent encore dans leurs analyses et évaluations des économies des pays émergents, dont l’Algérie dans le cas d’espèce, des critères et des grilles de lectures des années 1950 qui mettent le cap directement sur les indices conjoncturels. Des indices qui peuvent être décrits comme des tendances, dans un sens ou un autre, mais toujours conjoncturels ", affirme à Radio Sputnik Afrique l’économiste Ferhat Aït Ali Braham, ex-ministre algérien de l’Industrie.
" Cette façon d’évaluer les économies des différents pays du monde produit des résultats souvent contraires à la réalité. Et pour cause, tous les rapports que le FMI ou la Banque mondiale ont produit sur l’économie algérienne durant les 20 dernières années étaient positifs et satisfaisants, alors que la majorité des économistes algériens sérieux et reconnus jugeaient la situation très mauvaise à cause notamment de la dilapidation des deniers publics sous les différents gouvernements de la Présidence de feu Abdelaziz Bouteflika ", ajoute-t-il.
Dans le même sens, Ferhat Aït Ali rappelle que "durant les années 1960 et 1970, quasiment tous les rapports produits par ces deux institutions internationales sur l’Algérie étaient classés dans le rouge. Durant ces années, on peut dire que l’Algérie n’était en odeur de sainteté au FMI et à la Banque mondiale, pourtant ces années constituent les années glorieuses de l’économie et de l’édification nationales algériennes dans tous les vecteurs sans exception. Tous les actifs sérieux sur lesquels pourrait être lancée une réelle politique d’industrialisation du pays à marche forcée forment le legs de cette glorieuse période de l’histoire du pays".

Alors que l’économie algérienne est encore dépendante des exportations en hydrocarbures, malgré le saut important des exportations du pays en dehors des activités extractives, l’ex-ministre de l’Industrie estime que "l’Algérie est tenue de mettre sur pied une politique d’industrialisation à marche forcée. Dans ce cadre, il serait très intéressant de coopérer avec la Russie et la Chine, qui sont des partenaires stratégiques sérieux et fiables dans les secteurs technologiques et financiers".

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