Le coton doit être un outil de création d'emploi en Afrique, selon un responsable du secteur

© Photo pixabay / karygrabovskiUn champ de coton
Un champ de coton - Sputnik Afrique, 1920, 07.10.2024
S'abonner
La culture du coton est un puissant levier économique sur le continent, a déclaré à Sputnik Afrique Abdel Rahman Sy, président l’Association des Jeunes pour la Valorisation du Coton au Mali, à l'occasion de la Journée mondiale du coton.
La Journée mondiale du coton célébrée ce 7 octobre rappelle la lutte du C4+ (quatre grands pays producteurs du coton en Afrique de l'Ouest, notamment le Mali, le Bénin, le Tchad et le Burkina, plus la Côte d'Ivoire) pour faire vivre la filière, explique à Sputnik Afrique Abdel Rahman Sy, président l’Association des jeunes pour la valorisation du coton au Mali.
"Ces pays se sont battus pour que le continent puisse avoir sa place sur le marché mondial, parce que jusqu'à présent le marché mondial est généré par les Américains et malheureusement, l'Afrique n'arrive pas à émerger. Il y a un certain nombre de sponsorisations que le gouvernement accorde aux producteurs américains", souligne-t-il.

Garantir la sécurité alimentaire

Le coton participe à la sécurité alimentaire des pays africains, a rappelé l'interlocuteur de Sputnik.
"Ici, par exemple, au Mali, on a ce qu'on appelle le système coton. C'est le système d'alternance de la culture de coton avec les céréales, la culture des céréales comme le maïs, le sorgo, donc chose qui permettra aux mains de l'Etat de garantir sa sécurité alimentaire", a-t-il noté.
Le coton est un levier économique important pour les pays de l'Alliance des États du Sahel, a poursuivi l'expert.
Au Mali, le coton fait vivre plus de cinq millions d'acteurs et au Burkina il est aussi le premier pourvoyeur d'emplois, rappelle Abdel Rahman Sy.
"Il y a des banques qui ne vivent que grâce à la culture du coton. C'est une garantie monétaire pour l'État, pour négocier un certain nombre de financements au niveau international. Le coton participe aussi à la sécurité alimentaire de nos pays. Au Mali, on a le système coton: une alternance de culture de coton avec des céréales, comme le maïs ou le sorgo", indique-t-il.

Moderniser le secteur grâce à l'IA

Malgré cet atout, l'Afrique peut encore renforcer son secteur, en mécanisant le secteur agricole, voire en faisant appel aux nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle. Industrialiser pour créer des vêtements doit aussi être une priorité, selon Abdel Rahman Sy.
"L'Afrique est le continent qui importe le plus d'habillement, notamment des pays européens et asiatique. On n'arrive pas à avoir des marques made in Mali, made in Burkina, made in Bénin, qui puissent devenir des marques internationales", déplore-t-il.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала