Ces membres africains non permanents du Conseil de sécurité de l’Onu appellent à le reformer
18:19 03.10.2024 (Mis à jour: 07:12 04.10.2024)
© AP Photo / Mary AltafferConseil de sécurité de l'Onu
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Le groupe A3+ /Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyane/ a appelé depuis New York à une réforme du Conseil de sécurité, soulignant que la valeur véritable du partenariat ONU/Union africaine /UA/ sera mise en œuvre pleinement lorsque le continent sera représenté avec des droits et des responsabilités égaux devant cette instance.
"Le groupe A3 réaffirme qu'il est profondément convaincu de la valeur véritable du partenariat ONU/Union africaine", a affirmé le représentant de Sierra Leone aux Nations unies, Michael Imran Kanu, dans une allocution lue au nom du groupe +A3, mercredi soir, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la coopération entre l'ONU et les organisations régionales et sous-régionales aux fins du maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Cette valeur, a-t-il poursuivi, "sera mise en œuvre pleinement lorsque le continent /africain/ sera représenté avec des droits et des responsabilités égaux dans cette instance grâce au processus de réforme du Conseil /de sécurité/ qui ne s'est que trop fait attendre", a-t-il assuré.
Le diplomate a, en outre, mis l'accent sur "l'importance d'un travail par et pour les Africains correspondant aux principes des solutions africaines aux défis africains".
À ce titre, il a souligné que, "malgré des défis immenses, l'Union africaine n'a cessé de faire montre de sa capacité à utiliser ses avantages comparatifs pour agir en tant que premier acteur à intervenir face aux menaces sécuritaires existant sur le continent, que ce soit par le biais d'efforts de médiation ou dans le cadre d'opérations de soutien à la paix".
Évoquant le Conseil de paix de sécurité de l'Union africaine, M. Kanu a signalé qu'"il est crucial de faire en sorte que l'architecture africaine pour la paix et la sécurité soit équipée des ressources /et/ du soutien politique nécessaire pour continuer à définir effectivement le paysage sécuritaire du continent".
"Ces efforts incluent le fait de refléter les positions de l'Afrique dans les délibérations du Conseil de sécurité des nations unies, que ce soit dans l'établissement de mandat pour les opérations de paix de l'ONU dans le cadre de l'examen et du réexamen du régime de sanction, du séquençage des efforts de médiation ou de la coordination des interventions humanitaires dans la région", a-t-il indiqué.
Le représentant permanent du Sierra Leone a également réaffirmé la position des A3+ selon laquelle "les solutions politiques sont au cœur d'une paix pérenne". "Les déficits de gouvernance, les changements de gouvernement inconstitutionnel ou l'exclusion politique restent des causes profondes d'instabilité dans de nombreuses régions en particulier dans la région du Sahel", a-t-il fait observer, relevant que "renforcer une gouvernance inclusive et responsable et défendre l'état de droit sont des éléments essentiels pour sortir du cycle de violence".
Évoquant, par ailleurs, les défis qui nécessitent une attention "urgente" et "constante" de la part du partenariat ONU/UA, M. Kanu a indiqué qu'"il existe un besoin urgent de répondre à la crise humanitaire dans les points chauds marqués par des conflits dans le continent", relevant que "le Soudan semble ressortir comme une situation d'urgence toute particulière".
"Le partenariat ONU/UA doit continuer à mener les efforts de réponse pour répondre à cette situation afin de faire en sorte que l'aide parvienne à ceux qui en ont besoin /pour/ mettre ces personnes à l'abri", a-t-il insisté.
Le diplomate a aussi appelé à répondre à la menace du terrorisme et de l'extrémisme violent qui touche quasiment toutes les régions du continent, en particulier les régions du Sahel en Afrique de l'ouest, soulignant qu'il s'agit d'une "priorité absolue" pour le partenariat ONU/UA. M. Kanu a, enfin, souligné la nécessité de ne pas ignorer les effets croissants et néfastes des changements climatiques pour la paix et le développement en Afrique /et/ à donner la priorité à des solutions innovantes à même de permettre d'atténuer les moteurs environnementaux de conflits et de renforcer la résilience des communautés vulnérables.