- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Entre Occidentaux et Orientaux, qui sont ceux qui proposent le développement à l’Afrique?

Entre Occidentaux et Orientaux, qui sont ceux qui proposent le développement à l’Afrique?
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Dans ce numéro de L’Afrique en marche, Mohamed Achir, enseignant-chercheur algérien en économie, compare les teneurs des sommets économiques occidentaux et orientaux en termes de prise en charge des besoins vitaux des pays africains en développement multisectoriel. Pour lui, ce sont les Orientaux qui proposent le développement à l’Afrique.
"Les pays africains qui participent aux sommets organisés par les Occidentaux, à l’instar des États-Unis-Afrique en 2022 ou du G7 en 2024, sont toujours déçus malgré les déclarations de bienséance des uns et des autres", affirme à Radio Sputnik Afrique Mohamed Achir, enseignant-chercheur algérien en économie à l’université Mouloud Mammeri, à Tizi Ouzou.

"La raison réside dans le fait que les Occidentaux ne prennent jamais au sérieux les besoins énormes des Africains en matière de développement économique, infrastructurel, industriel, agricole, de santé, d’éducation… Au contraire, aussi bien les Américains que les Européens, qui ne tiennent pratiquement aucun engagement à l’égard de l’Afrique, demandent aux dirigeants africains d’épouser leurs choix politiques, économiques et environnementaux, même s’ils sont aux antipodes de leurs besoins vitaux. La question du dérèglement climatique, dans lequel les Africains n’ont aucune responsabilité, ni de près ni de loin, est un exemple frappant. En effet, les pays du Nord riches et industrialisés exigent des Africains d’appliquer les résolutions des sommets sur le climat et l’environnement et la transition énergétique qu’ils n’arrivent pas eux-mêmes à financer vu leur coût exorbitant", ajoute-t-il, soulignant que ceci "est gravé dans la philosophie politique des Occidentaux".

A contrario, Mohamed Achir explique que "ce qui se passe dans les sommets organisés par les grands pays orientaux émergents, notamment ceux qui forment le noyau dur du Forum des BRICS et de la multipolarité -la Chine et la Russie-, est diamétralement opposé à ses homologues occidentaux. En effet, aussi bien au sommet Chine-Afrique 2024 qu’à l’immense Forum économique de l’Est organisé chaque année par la Russie à Vladivostok, ce sont les questions de développement qui dominent exclusivement les discussions. Et pour cause, lors du sommet Chine-Afrique, le Président Xi Jinping a déclaré que le développement est le droit inaliénable de tous les peuples, un contraste frappant avec les Occidentaux qui disent constamment aux Africains d’arrêter le développement et de se joindre à la résolution des problèmes définis de l’Occident. Le Président chinois a ensuite présenté de solides programmes de développement et même l’ouverture de nouvelles opportunités commerciales pour les pays les moins avancés d’Afrique. Il a également promis de fournir aux Africains 51 milliards de dollars de prêts sans aucune condition politique et 10 milliards de dollars de subventions".
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