- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Médias occidentaux suspendus: le Sahel a-t-il les moyens de faire face à la désinformation?

Médias occidentaux suspendus: le Sahel a-t-il les moyens de faire face à la désinformation?
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Dans ce numéro de L’Afrique en marche, Ryma Rouibi, enseignante-chercheuse à l’École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information d'Alger, explique les raisons objectives et souveraines ayant motivé la décision des pays du Sahel de suspendre plusieurs médias occidentaux. Pour elle, "ces pays sont indépendants et souverains".
"Quand les pays occidentaux parlent de la liberté d’expression et de la liberté de l’information, alors que cette liberté n’arrange pas leurs affaires, ils sont les premiers à la piétiner sans aucun état d’âme, nous sommes amenés en toute légitimité à leur poser la question sur les limites des espaces géographiques où, selon eux, s’arrête la liberté de la presse", affirme à L’Afrique en marche, Ryma Rouibi, enseignante-chercheuse à l’École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information d'Alger.

Et de souligner que "la suspension en Occident des médias russes Sputnik et RT, l’arrestation en France du patron de Telegram, Pavel Durov, et les soucis judiciaires que subissent Scott Ritter et Dmitry Simes aux États-Unis sont des exemples édifiants de la liberté d’expression à géométrie variable qu’appliquent ces pays".

Ceci a été très clair, selon elle, "dans les cas de guerres lancées sous des prétextes fallacieux, comme en Irak, en Libye, en Syrie et en ex-Yougoslavie. Mais également lors du sabotage des gazoducs Nord Stream I et II. En 2003, nous avons vu comment les Américains ont envahi l’Irak à partir d’une fake news "officielle", celle des armes de destruction massive (ADM), matraquée par le Président George W.Bush, son chef de la diplomatie Colin Powell, au conseil de sécurité de l’Onu".
Et de conclure: "Les pays africains ont grandement besoin d’une véritable politique d’éducation et de formation -y compris dans l’espace public social- aux médias, performante et hautement efficace, capable de donner à tous les citoyens le recul nécessaire face aux informations subversives et les outils d’analyse et de détection de fake news. C’est une responsabilité envers les générations futures, dans un contexte où l’intelligence artificielle commence à prendre des proportions de plus en plus importantes, voire effrayantes en termes de fabrication de fake news".
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