Des enseignants sénégalais de russe arrivent à Moscou
© Photo Université de technologie chimique Dmitri MendeleïevDes enseignants sénégalais au Kremlin
© Photo Université de technologie chimique Dmitri Mendeleïev
S'abonner
Invités en Russie par l'Université de technologie chimique Dmitri Mendeleïev, ils vont se familiariser davantage avec la culture russe et les possibilités de faire des études supérieures dans le pays de Pouchkine.
La chef de la délégation, Manétou Ndiaye, a confié à Sputnik avoir commencé à étudier le russe en 1980, alors qu'elle était au lycée.
"J'ai appris la langue russe par choix de l'administration, nous pouvons donc supposer que ma connaissance s'est faite par hasard. J'ai eu la chance que notre professeur soit originaire de Russie. Elle m'a conseillé d'entrer au centre culturel de l'Union soviétique, où j'ai étudié. J’ai continué à apprendre le russe et j’ai participé à des événements culturels", a-t-elle indiqué.
Après avoir obtenu son diplôme du lycée, Mme Ndiaye a obtenu l'enseignement supérieur en URSS.
"Je suis arrivée au Tadjikistan en 1989, pour étudier à la faculté préparatoire de l'Université de Douchanbé. Ensuite, je suis entrée à l'Institut pédagogique d'État des langues étrangères de Kiev. Après avoir obtenu mon diplôme, je suis revenue au Sénégal", dit-elle.
La langue russe est restée importante pour Mme Ndiaye, et pas seulement du point de vue professionnel. L'un de ses écrivains préférés est Fiodor Dostoïevski. Il n'est pas surprenant que 15 ans après, elle soit venue à Moscou et entrée en troisième cycle à l'Université russe de l'Amitié des peuples. Le sujet de sa thèse était lié à la préparation d'un manuel de langue russe pour les étrangers.
Aujourd'hui, Manetou Ndiaye dirige le département de langue russe dans une université pédagogique et forme les futurs professeurs de langue russe.
"Nous constatons que ces derniers temps, les relations du Sénégal et d'autres pays africains avec la Russie se sont considérablement renforcées. Les entreprises russes travaillent de plus en plus avec les entreprises africaines, c'est pourquoi l'enseignement de la langue russe dans notre pays est une profession assez demandée", a-t-elle souligné.
Parmi les anciens élèves de Manetou Ndiaye, de nombreux professeurs de russe qui ont réussi. Comme Abdoulaye Ndoye, venu pour la première fois en Russie en juillet. Comme son professeur, il a commencé à apprendre le russe alors qu'il était encore au lycée.
"J'ai vraiment aimé cette belle langue et j'ai décidé de l'étudier dans une optique professionnelle à l'université. Je suis très heureux d'avoir eu l'opportunité d'aller en Russie. C'est un pays immense. Elle ne ressemble pas au Sénégal, tout est très inhabituel, mais très intéressant", s’est-il enthousiasmé.
Les lycéens qui choisissent le russe comme langue étrangère peuvent en faire leur métier et travailler ensuite comme traducteurs, enseignants et combiner leur connaissance de la langue avec d'autres spécialités, a expliqué Abdoulaye.
"La langue russe est associée à une grande culture. Mes écrivains russes préférés sont Alexandre Pouchkine et Maxime Gorki. D'ailleurs, nous, les Sénégalais, pouvons lire Gorki dans la traduction de notre célèbre écrivain national Ousmane Sembène. Je crois qu'aujourd'hui les gens devraient parler plusieurs langues internationales, dont le russe, pour travailler et voyager", a-t-il souligné.
Un projet visant à populariser la langue russe et l'enseignement russe dans les pays africains est mis en œuvre par l'Université de technologie chimique Dmitri Mendeleïev avec le soutien du ministère des Sciences et de l'Enseignement supérieur de la Fédération de Russie.