"C'est impressionnant": un cosmonaute russe se dit frappé par la beauté l'Afrique vue de l'espace
© SputnikDmitri Peteline, cosmonaute russe
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Découvrir l'incroyable beauté du continent africain a été une agréable surprise, avoue auprès de Sputnik Dmitri Peteline. Le cosmonaute a passé 12 mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS) -au lieu des six mois habituels- et a réalisé de nombreux clichés de notre planète.
Parmi les endroits qui ont attiré son regard, beaucoup se trouvent dans les zones désertiques nord-africaines. C'est la multitude des couleurs qui a été captivante, explique-t-il.
"On pourrait se demander ce qu'il y a de si inhabituel dans le désert. Mais vu de l'espace, il passe du blanc au jaune puis au rouge brique, son paysage change, les dunes de sable prennent des formes variées", décrit avec émotion Dmitri Peteline.
Une beauté exceptionnelle
D'ailleurs, le sud et le centre du continent africain ont également régalé la vue du cosmonaute avec leurs innombrables espaces verts et plans d'eau.
"Nous sommes habitués à penser que l'Afrique est plutôt un continent désertique, mais dans la zone de l'équateur et au-dessous, on peut dire que c'est une véritable jungle: de la verdure à perte de vue", a-t-il détaillé.
Dmitri Peteline a également évoqué d'autres sujets, parmi lesquels la préparation des cosmonautes et la collaboration internationale dans l'espace.
Se préparer à travailler sans gravité
"L'apesanteur complique les conditions de travail. Lorsque tu travailles sur Terre, tu n'as pas besoin d'être fixé. Mais dans l'espace, tu as cette tâche supplémentaire de t'accrocher aux appuis et aux éléments de la station, de sorte que tes mains restent libres", explique le cosmonaute.
Selon lui, il faut entre deux et trois mois pour s'habituer aux conditions de travail à bord de l'ISS.
En amont, les cosmonautes s'entraînent en piscine dans laquelle se trouvent les modules, des copies presque conformes de la véritable ISS. Les cosmonautes les utilisent pour apprendre à manipuler des instruments et mémorisent les itinéraires entre différents modules. Cela sert aussi à former des reflexes, comme par exemple de toujours conserver deux points de fixation.
"Un cosmonaute doit s’entraîner pour que cette séquence d'actions soit ancrée en lui, au niveau de l'inconscient", explique Dmitri Peteline.
Même le savoir-faire de se présenter a été intégré dans le cursus, car le cosmonaute est une "figure publique qui doit communiquer avec les gens avant et après le vol", ajoute-t-il.
Se préparer psychologiquement
La préparation psychologique fait également partie du programme et commence dès l'étape de sélection de candidats. Les spécialistes choisissent ceux qui sont capables d'exercer les fonctions d’opérateurs et de prendre de bonnes décisions rapidement.
Par la suite, les psychologues accompagnent les candidats au cours d'expérimentations dans la chambre sourde, d’exercices de survie et de sauts en parachute, dévoile le cosmonaute.
"Nous sommes tous amis et accomplissons une seule et même tâche"
Dmitri Peteline estime que la coopération internationale dans le domaine spatial doit se poursuivre.
"Il est difficile de dire comment elle se déroulera à l'avenir. Malheureusement, notre industrie est influencée non seulement par la science, l'ingénierie et la technologie, mais aussi par d'autres facteurs", déplore-t-il.
Cependant, ses collègues russes continuent à effectuer des vols conjoints avec la NASA ainsi qu’avec les agences spatiales européenne, japonaise et canadienne, énumère-t-il.
Selon lui, des collaborations internationales sont "inévitables" car un pays tout seul a du mal à financer une exploration spatiale.
"Dans le domaine des vols spatiaux, je pense donc que l'avenir est encore à la coopération", tranche-t-il.