Le gouvernement sénégalais appelle à respecter les mesures pour la baisse des prix du pain

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Pain complet - Sputnik Afrique, 1920, 25.06.2024
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Le gouvernement du Sénégal a mis en demeure, lundi, les meuniers qui ont décidé d’arrêter la production de farine, de poursuivre leurs activités dans le respect des prix de produits de première nécessité nouvellement arrêtés.
"Le gouvernement met en demeure les meuniers de poursuivre les activités de productions dans le respect des prix nouvellement arrêtés, à défaut il prendra toutes ses responsabilités sans exclure aucune option afin d’assurer l’approvisionnement correcte du marché et régulier", a déclaré le ministre sénégalais du Commerce et de l’industrie, Serigne Guèye Diop.
L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (AMIS) a annoncé un arrêt de la production de la farine afin de marquer son désaccord suite à la réduction du prix de la baguette de pain décidée par le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko.
"Le gouvernement de la République du Sénégal condamne fermement cette attitude" de l’association des meuniers industriels du Sénégal (AMIS) qui de façon inattendue a contesté "les mesures prises sur la farine", a dit le ministre du Commerce et de l’industrie, lors d’une conférence de presse sur la baisse des prix de la farine.
Selon le ministre, les meuniers ont décidé de "suspendre la production et les ventes de farines boulangère avec l’objectif de compromettre l’approvisionnement des ménages en pain".
La baisse des prix résulte, a t-il expliqué, d’une série de concertations sur la période du 30 avril au 20 juin 2024 et à l’issue de laquelle, des mesures ont été annoncées et validées lors de la réunion du Conseil national de la consommation en présence de 200 participants.
Le ministre a précisé que "la détermination des nouveaux prix de la farine de blé résulte d’analyses techniques et rigoureusement fondées sur une structuration des prix adossée à l’évolution des coûts du marché international ainsi qu’à l’actualisation des autres charges".
Il a fait noter que les analyses effectuées par les services compétents ont montré qu’il existe des écarts importants sur les coûts d’approvisionnement des meuniers avec des coûts CAF (coût, assurance, fret) pouvant varier de 241 euro soit 150 mille francs CFA à plus de 300 euro soit 200 mille francs CFA, la tonne.
Les analyses montrent que des "surévaluations des charges" sont faites par les entreprises de minoteries reflétant "des pratiques commerciales douteuses assimilables à des actes anormaux de gestion", a-t-il relevé.
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