Une réplique du trône de Bokassa mise aux enchères en France

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Marteau (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 26.05.2024
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Une réplique du trône impérial sur lequel s'est assis Bokassa lors de son couronnement en Centrafrique en décembre 1977 a été adjugée 15.000 euros aux enchères en France, selon les médias français.
La maison française Rouillac a mis aux enchères une réplique à taille réelle du trône utilisé lors du couronnement de l’empereur Jean-Bédel Bokassa en Centrafrique en 1977, selon le catalogue.
La pièce a été adjugée 15.000 euros lors d'une vente organisée ce 26 mai dans un château du Val de Loire. Elle a été achetée par un "passionné d’histoire", qui a préféré rester anonyme, selon les médias.
"Cette réplique n’a pas été créée pour glorifier le régime controversé de Bokassa, mais dans un but d’exposition et de défi technique", comme l’expliquent les artisans à l’origine de cette œuvre cités sur le site de la maison Rouillac.
La maison Rouillac avait précédemment affirmé que le ministère de la Culture de Centrafrique envisageait d’exposer ce trône au musée national Boganda à Bangui.
Voici quelques caractéristiques de cette œuvre du sculpteur Rémi Le Forestier:
Elle reprend les motifs du trône original, notamment l’aigle bicéphale et les armoiries de l’empire centrafricain
Elle est en acajou, doré à la feuille;
Elle mesure 3 mètres de haut, pour 3,5 mètres de large;
Elle a initialement été mise en vente à 10.000 euros.
Soit assez loin du prix de l'original, qui avait coûté 2,5 millions de dollars en 1977, mais dont il ne reste aujourd'hui plus grand-chose.
"Livré à la vindicte populaire lors du renversement de Bokassa, il n'en reste à Bangui que quelques éléments de la carcasse métallique. La cérémonie orchestrée par la France, mais financée par le Libyen Kadhafi, coûta 100 millions de francs", rappelle la maison Rouillac.
Jean-Bedel Bokassa avait été couronné empereur de Centrafrique à Bangui, le 4 décembre 1977. Surnommé l'"empereur de Françafrique" par ses détracteurs, il entretenait des relations ambiguës avec Paris, qui finira par lancer l'opération Caban en 1979 pour le renverser.
Son couronnement donna lieu à de nombreuses histoires insolites, comme celle du jeune Français Didier Piganeau qui réussit à se faire inviter à l'événement en se faisant passer pour le roi de Basoche, un titre potache de confrérie étudiante.
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