Au Mali, le dialogue national propose la candidature d'Assimi Goïta à la prochaine présidentielle

© AFP 2024 ISSOUF SANOGOLes supporters du Mali tiennent un portrait du chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goita, avant le huitième de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Mali et la Guinée équatoriale au stade omnisport de Limbé, à Limbé, le 26 janvier 2022.
Les supporters du Mali tiennent un portrait du chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goita, avant le huitième de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Mali et la Guinée équatoriale au stade omnisport de Limbé, à Limbé, le 26 janvier 2022.  - Sputnik Afrique, 1920, 11.05.2024
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La phase nationale du Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale a pris fin vendredi à Bamako par l'adoption de plusieurs recommandations dont la prorogation de la durée de transition de deux à cinq ans.
Après cinq jours de travaux, les participants à ce Dialogue ont, entre autres, recommandé l’ouverture des négociations avec les groupes armés maliens et la prorogation de la durée de transition de 2 à 5 ans.
Ils ont aussi demandé que le colonel Assimi Goïta, se présente à la présidentielle qui devrait mettre fin à cette période de "transition", selon les recommandations lues au terme de ce "dialogue inter-maliens" et diffusées par la télévision d'État.
Initié par le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita, après la dénonciation et le rejet de l’Accord d’Alger de 2015 par le gouvernement malien, l’objectif recherché du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale est la restauration de la paix, la Réconciliation nationale et la cohésion sociale par une appropriation nationale de la gestion de la crise malienne, sans interférence étrangère.

Autres propositions

Les participants à ce Dialogue ont recommandé aussi la relecture de la Charte de la transition et d'élever au grade de général le Colonel Goïta ainsi que cinq membres éminents du pouvoir. Ils ont également préconisé de durcir les conditions de création des partis, de réduire leur nombre et de leur couper tout financement public et ont demandé la dissolution des nombreux groupes d'autodéfense et milices.
Le dialogue a, par ailleurs, préconisé d'"ouvrir le dialogue doctrinal avec les groupes armés dits jihadistes et mettre à contribution les érudits maliens pour définir le corpus doctrinal des débats à mener avec ces groupes", a déclaré Boubacar Sow, rapporteur général du comité de pilotage des consultations.
Dans son discours de clôture, le président de la transition a promis de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour la mise en œuvre diligente et le suivi des recommandations en gardant constamment à l’esprit la défense des intérêts vitaux du Mali.
"J'engage les organes de la transition à prendre les dispositions qui s'imposent pour la mise en oeuvre diligente" de ces propositions, a déclaré le colonel Assimi Goïta, à la clôture d'une semaine de ce "dialogue inter-Maliens" retransmise par la télévision d'Etat.
Il a par la même occasion tendu la main à tous ceux qui n’ont pas participé au dialogue afin qu’ils rejoignent les autres Maliens en vue de bâtir une paix durable, condition essentielle de tout développement.
Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, avait déclaré en avril que des élections n'auraient lieu au Mali que quand le pays serait définitivement stabilisé.
Depuis 2012, le Mali fait face à une expansion terroriste créant une crise sécuritaire, politique, économique et humanitaire dans ce pays de l'Afrique de l'ouest.
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