Il est temps que le Sud global contrôle les élections en Occident, selon le général Delawarde
Il est temps que le Sud global contrôle les élections en Occident, selon le général Delawarde
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Dans ce numéro de L’Afrique en marche consacré aux élections présidentielles russes, le général français Dominique Delawarde, en sa qualité d’observateur international, livre son témoignage sur le déroulement du scrutin et des garanties de transparence. Pour lui, aussi bien le taux de participation que les résultats sont exacts et valides.
"Durant les trois jours d’élections présidentielles en Russie, en ma qualité d’observateur international dans la région de Saint-Pétersbourg, moi et mes collègues venus de plusieurs pays, nous avons eu l'occasion de visiter environ huit bureaux de vote dans la ville et dans sa banlieue, une agglomération de cinq millions d’habitants", affirme à Radio Sputnik Afrique le général Dominique Delawarde, ancien chef Situation-Renseignement-Guerre électronique" à l'état-major interarmées de planification opérationnelle de l'armée française.
"Nous avons eu l'occasion de discuter non seulement avec les gens qui tenaient les bureaux, mais également avec les électeurs, quand ils venaient d’accomplir leur devoir citoyen de voter. Les élections se sont très bien passées. Elles étaient aussi bien organisées qu’en France, si ce n’est mieux. Pour éviter le bourrage des urnes, l’urne centrale était constamment surveillée y compris par caméra et les bulletins de vote étaient sécurisés car munis d’un code-barres qui empêche toute contrefaçon", indique-t-il.
"Nous étions parfaitement libres de poser toutes les questions nécessaires et de demander la vérification des registres", poursuit le général Delawarde. "Nous étions nombreux et c’était très intéressant et agréablement surprenant de voir que la Russie avait le choix inédit d’inviter, en plus des Européens, des observateurs venus du Sud global, c’est-à-dire du monde multipolaire. En effet, beaucoup d’observateurs sont venus d’Amérique latine -Brésil, Argentine, Équateur- et d’Afrique. Dans mon groupe, il y avait un Namibien, des Maliens et des Nigériens, et un Malgache. Nous attendons avec impatience de voir des pays du Nord, comme la France ou les États-Unis, se faire contrôler les élections, notamment présidentielles, par des observateurs venus du Sud global. Ça serait intéressant de voir qu’elles seront leurs opinions sur le déroulement des élections dans les pays Occidentaux".
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