"On a besoin de Sputnik pour travailler ensemble, mais dans un partenariat gagnant-gagnant"
20:39 04.03.2024 (Mis à jour: 11:21 05.03.2024)
© Sputnik . Nina Zotina Micro avec le logo de Sputnik
© Sputnik . Nina Zotina
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Les journalistes africains souhaitent collaborer avec leurs collègues d'autres pays, notamment avec Sputnik, pour faire face aux technologies disruptives et mieux contrôler l'intelligence artificielle. La ministre camerounaise des Postes et Télécommunications a commenté pour Sputnik Afrique l'importance du sommet sur l'IA et les médias à Yaoundé.
Les médias africains sont ouverts à la coopération internationale et souhaitent collaborer avec Sputnik Afrique qui a de l'expérience, a déclaré ce lundi 4 mars à Sputnik Afrique Minette Libom Li Likeng, ministre camerounaise des Postes et Télécommunications, qui participe au sommet africain sur l'intelligence artificielle et les médias à Yaoundé.
"Les médias, que ce soit les médias ou même les populations avec le numérique, vous savez que ces technologies disruptives ont été créées pour qu'on ne respecte plus les frontières. Cela veut dire que pour qu'on s'en sorte, il faut de la coopération internationale, donc on a besoin de Sputnik pour travailler ensemble, mais dans un partenariat gagnant-gagnant",a indiqué la ministre.
Elle a rappelé que son pays entretenait déjà de très bonnes relations avec la Russie et souhaitait que Moscou soit représenté au sommet de Yaoundé "pour savoir ce qui se passe en Afrique et pour davantage nous accompagner".
"Vous avez beaucoup à nous apporter parce que vous avez une expertise. Comme nous aussi, nous voulons protéger notre identité et rester africains parce qu'on a notre mot à dire, donc nous sommes ouverts à la coopération internationale. Voilà pourquoi ce sommet-ci est un sommet international", a-t-elle poursuivi.
Mieux contrôler l'IA
Priée de commenter le rôle de l'intelligence artificielle dans la transformation numérique des médias africain, Minette Libom Li Likeng a noté que l'IA facilite le fonctionnement des médias, mais qu'elle "devient aussi un danger" si elle n'est pas contrôlée.
"Quelque chose qui a été conçu pour améliorer la façon de travailler devient un danger si on ne l'encadre pas. Les médias sont les plus exposés parce qu'avec l'intelligence artificielle, ils peuvent améliorer leur façon de travailler. Ils peuvent améliorer les recherches, ils peuvent aller plus en profondeur. Mais il y a un risque si le journaliste perd l'essentiel de sa fonction, qui est de vérifier avant de communiquer […] on se retrouve en difficulté", a estimé la ministre.
Dans cette optique, la nécessité de sensibiliser les médias africains à la bonne utilisation de l'IA est l'un des défis à relever pour l'Afrique, a conclu Minette Libom Li Likeng.
Sommet africain sur l'IA et les médias
Le sommet africain sur l'IA et les médias se déroule à Yaoundé, au Cameroun, du 4 au 6 mars. Il est co-organisé par l'Union africaine de la radiodiffusion (UAR) et l'UNESCO.
Placée sous le thème "Les nouvelles frontières des médias africains: L’intelligence artificielle", la conférence a pour objectif de questionner l’automatisation des processus éditoriaux, et l’impact de l’IA sur la diversité et l’intégrité de l’information.