Sanctions contre l'Afrique et la Russie: l'Occident a un discours "à géométrie variable"

© AP Photo / Tsvangirayi MukwazhiA woman on a bus holds a placard while protesting over US sanctions that the Zimbabwean government blames for the country's worsening economic problems, in Harare, Friday, Oct, 25, 2019.
A woman on a bus holds a placard while protesting over US sanctions that the Zimbabwean government blames for the country's worsening economic problems, in Harare, Friday, Oct, 25, 2019. - Sputnik Afrique, 1920, 10.02.2024
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L'Occident, qui a fait de la Russie le pays le plus sanctionné du monde, sans pour autant lui porter préjudice, impose aussi des sanctions aux pays d'Afrique sans aucune cohérence, a expliqué à Sputnik Afrique l'analyste politique burkinabé Lianhoué Imhotep Bayala, commentant la récente interview accordée par le Président russe à Tucker Carlson.
Les pays occidentaux ne servent que leurs intérêts en Afrique, utilisant des sanctions comme "un outil de néocolonialisme", mais ce concept, également utilisé pour faire des pressions sur Moscou, finira "par leur retomber sur la face", a déclaré à Sputnik Afrique Lianhoué Imhotep Bayala, analyste politique burkinabé, au lendemain de la diffusion d’une interview du Président russe où il a entre autres commenté les sanctions occidentales.
"En Afrique, ces sanctions sont exploitées pour nous amener à renoncer à la souveraineté, au droit de choisir librement nos partenaires et de répondre à nos propres défis avec ces partenaires. C'est le cas très précis de ce qui se passe au Sahel, entre les trois pays du Sahel", a indiqué l’expert.
De plus, les sanctions occidentales sont à géométrie variable, selon lui.

"Quand il s'agit de faire face de façon égale aux règles internationales des droits humains reconnus et ratifiés par la Charte de l'Onu, on découvre un bloc occidental qui ne maîtrise plus sa propre cohérence et pédale à contre-courant de ses principes et valeurs proclamés à la télé, qu’il n’a jamais essayé de pratiquer dans ses rapports aux autres", note Lianhoué Imhotep Bayala.

Dans ce contexte, il appartient donc aux peuples du monde de refuser le chantage du bloc occidental et "d'assumer de façon décomplexée leur point de vue".

"Face à ces sanctions, les pays et les peuples qui les subissent, qui ont de la mémoire historique […] savent transformer les restrictions en opportunités pour s'ériger en puissance économique, comme c'est le cas aujourd'hui de la Russie, que les gens attendaient d'humilier sur le marché international et sur le plan mondial", a estimé l’interlocuteur de Sputnik Afrique.

En effet, Vladimir Poutine avait déclaré dans son interview accordée à Tucker Carlson que la Russie était devenue en 2023 la première économie européenne malgré toutes les restrictions.
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