Le Mali déterminé à en finir avec le terrorisme soutenu par Occident
© Photo Twitter / @GoitaAssimiForces du gouvernement malien
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Forte de ses succès de l’année 2023, l’armée malienne va poursuivre sa lutte contre les terroristes pour éradiquer cette menace, a déclaré à Sputnik Afrique Adama Diabaté, spécialiste en géopolitique et directeur adjoint à l'IUDT, à l’occasion du 63e anniversaire des Forces armées maliennes, célébré le 20 janvier.
"Il y a des réactions, des résistances résiduelles de la part des mercenaires payés par l'Occident, mais c'est normal, on est en lutte […] depuis douze ans déjà. C'étaient des parasites appelés djihadistes qui ne sont que des gens payés par l'Occident pour nous déstabiliser afin de mieux nous voler, exploiter nos ressources. Aujourd'hui, on a coupé les ailes, il reste à casser maintenant les pieds pour finalement en faire des gibiers", a-t-il dit.
De plus, "on est sur la voie avec la bonne coopération de notre grand ami, la Russie", a-t-il dit.
Pour l’analyste, les bases de cette future réussite ont été posées en 2023.
"L'année dernière a été une année charnière […], une année de tous les succès, une année de la réalisation de beaucoup de rêves que nous pensions irréalisables, c'est-à-dire la prise de Kidal […], le dispatchement des forces armées maliennes sur tout le territoire, sur toute l'étendue du pays", a détaillé M.Diallo.
Le rôle de l’armée est vu autrement
Selon Adama Diabaté, cette date honorant l’armée malienne était sous-estimée. Cependant, une prise de conscience de son importance s’opère grâce aux succès récents des militaires maliens.
"La composition militaire de notre vie politique était au rabais, moins appréciée. Et on fournissait moins de fonds dans ce domaine militaire. Mais après les événements des 2012 et les dix ans de mal traitement qu'on a nous a fait par l'Occident, et après un autre exploit non rêvé […] ces derniers temps ont amené les Maliens à comprendre réellement la valeur de tout ce qui est lié avec le militaire", a indiqué l’universitaire.
L’armée joue un rôle dans l’affirmation de la souveraineté du pays et le maintien de l’ordre sur son sol, considère M.Diabaté.
"Sans la capacité de surveiller les frontières, d'avoir un État fort capable de maintenir l'ordre dans le pays, avoir sa monnaie, ce sont des critères d'indépendance, de souveraineté qui nous manquaient à tous les plans et qu'à l'aide de l'armée aujourd'hui, les Maliens ont commencé à croire dans la possibilité d'acquisition de ces critères. Et on a tout à croire que ces choses-là ne sont plus des rêves lointains, mais des choses d'un mois à l'autre ou d'une année à une autre", a-t-il déclaré.
Un élan qui inspire
D’ailleurs, cette prise de conscience ne touche pas que le peuple malien, d’autres peuples africains qui les regardent faire sont désireux de se joindre à eux, a noté l’analyste.
"[L'amélioration de la] situation sécuritaire, c’était un rêve qui a dépassé l'entendement et l'espoir des populations de ces trois pays, des Maliens, des Nigériens, des Burkinabè, et je suis sûr de beaucoup d'autres peuples africains qui nous regardent attentivement et qui sont envieux, mais jusqu'à présent, ils ont peur de l'ancien maître, mais qui sont envieux de s'associer à nous", a affirmé le politologue.
Changement de mentalité
L’éveil se produit notamment au niveau de la vision de la situation économique, a soutenu M.Diabaté.
"Le peuple a réalisé […] qu’on n'a jamais été un pays pauvre, on a été un pays appauvri intentionnellement, parce que cela arrangeait ceux qui nous volaient tout le temps depuis plus de cent ans. Et aujourd'hui, le peuple s'est réveillé, il a vu la réalité et il n'est plus prêt à se soumettre", a expliqué Adama Diabaté.
"2024 doit être meilleure par rapport à l'année 2023 en ce qui concerne les succès sécuritaires auxquels maintenant doivent venir se greffer les succès économiques et financiers et la coopération globale avec notre grand ami et partenaire, la Russie", a conclu l’analyste.