La riposte du Yémen pourrait être "plus puissante", selon des politologues

© AFP 2023 MOHAMMED HUWAISDes combattants houthis brandissent leurs armes lors d'une marche de solidarité avec le peuple palestinien à Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, le 11 janvier 2024
Des combattants houthis brandissent leurs armes lors d'une marche de solidarité avec le peuple palestinien à Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, le 11 janvier 2024 - Sputnik Afrique, 1920, 12.01.2024
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La série de frappes visant le Yémen et menée par Washington et Londres ne peut pas rester sans réponse, ont estimé auprès de Sputnik des analystes iraniens et yéménites. Selon eux, cela conduira à exacerber les tensions en mer Rouge et peut même à enjamber la région.
"Il ne fait aucun doute que les Yéménites ne se contenteront pas de regarder faire les États-Unis, mais qu'ils donneront une réponse plus puissante, et que les tensions en mer Rouge monteront en flèche", a détaillé Emad Abshenas, politologue et spécialiste en relations internationales.
Cet avis fait écho à celui du politologue yéménite Mohammad al-Qaidi qui pour sa part estime que la riposte ira au-delà de la mer Rouge.
"Le Yémen est capable de défendre son territoire sans aucune aide et possède une grande expérience et de grandes capacités pour le faire. Les bases américaines dans le golfe Persique et dans la Corne de l'Afrique deviennent des cibles potentielles en cas de représailles", a-t-il souligné.
Et d’ajouter: "Les bombardements américains […] recevront une réponse proportionnelle avec des armes appropriées".

Opération injustifiée

Les frappes contre les Houthis n’ont pas de fondements, estime Mohammad al-Qaidi.
"Ansar Allah n'a pris pour cible aucun navire marchand d'un pays autre que ceux en lien avec Israël", a-t-il fait remarquer.
"Ce n’est qu’une tentative de briser et de frapper tous ceux qui défendent le peuple palestinien", a poursuivi l’expert.
De plus, contrairement à la volonté déclarée de Washington d’apporter une paix au Moyen-Orient, les agissements américains ne font qu’accroître les tensions, estime le politologue Emad Abshenas.
"Nous devrons maintenant voir combien cette décision de M. Biden coûtera à l'Amérique et si le soutien aveugle à M.Netanyahu et à son gouvernement est si précieux pour M.Biden et son gouvernement qu'ils mettent en péril les intérêts nationaux de l'Amérique et d'autres pays dans le monde, ou non", a conclu M. Abshenas.

Des frappes massives

Dans la nuit du 11 au 12 décembre les forces aériennes américaines ont réalisé au moins 60 frappes contre 16 cibles houthies, avec plus de 100 munitions de haute précision. Le Président Joe Biden les a qualifiées de réponse aux "attaques sans précédent des Houthis" en mer Rouge. Il a évoqué qu'elles avaient été menées avec le soutien de l'Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas.
De son côté, un représentant des Houthis a parlé de 73 frappes et a indiqué que seuls les USA et le Royaume-Uni y avaient participé.
La Russie a condamné les frappes en question, et a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’Onu, qui doit se tenir aujourd’hui.
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