La CEDEAO et l’Occident n’ont pas réussi à isoler le Niger, considère cet analyste béninois

© AP Photo / Sam MednickYoung people gather to register to volunteer to fight for the country as part of a volunteer initiative, in Niamey, Niger, Saturday, Aug. 19, 2023.
Young people gather to register to volunteer to fight for the country as part of a volunteer initiative, in Niamey, Niger, Saturday, Aug. 19, 2023.  - Sputnik Afrique, 1920, 23.12.2023
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Les sanctions imposées par la CEDEAO envers les nouvelles autorités militaires à Niamey, sont inefficaces, estime auprès de Sputnik Afrique un analyste béninois. Il revient sur les raisons profondes des coups d’État au Sahel, à savoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger, survenus ces dernières années.
Affichée récemment, la volonté du Bénin de renouer avec le Niger "est une très bonne chose" pour les deux pays, développe Modeste Dossou, analyste et chroniqueur béninois.
"Plus ces pays de la sous-région sont divisés, plus ces pays ne peuvent pas s'entraider et trouver les solutions aux problèmes de sécurité, de paix et de développement", indique l’expert.
Modeste Dossou critique la politique de la CEDEAO envers le Niger. Composée de menaces, de pressions et de sanctions, elle a été un échec total. "Il faut comprendre que les tentatives d'isoler les pays, surtout les pays du Sahel, pour qu'ils reviennent à de meilleurs sentiments en ce qui concerne les pays occidentaux surtout, n'ont pas marché", ajoute l’analyste.

"Échec cuisant" des opérations occidentales antiterroristes au Sahel

L'analyste revient sur les raisons profondes des coups d’État au Sahel, à savoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger, survenus ces dernières années.
"Je pense que déjà il faut se rendre à l'évidence que c'est une question sécuritaire", dévoile Modeste Dossou en rappelant que "les peuples ont soutenu les militaires au pouvoir à chaque fois".
Selon lui, avant les opérations antiterroristes menées par les Occidentaux, "il y avait à peine quelques attaques au Sahel".
"Les différentes forces Barkhane, Takuba, c'était carrément un échec cuisant parce que non seulement le terrorisme a augmenté, mais le terrorisme s'est étendu vers d'autres pays, même dans les pays côtiers comme le Bénin par exemple", constate l’expert.
Par conséquent, les coups d'État militaires aux pays sahéliens "ne sont plus des actes isolés, mais c'est peut être une certaine expression d'une certaine aspiration du peuple"
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