Pretoria à l’UE: les BRICS+ n'ont pas vocation à défier les autres systèmes
© Sputnik . Grigory Sysoev / Accéder à la base multimédiaLes drapeaux des pays membres des BRICS à Johannesburg, Afrique du Sud.
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Dès l'année prochaine, les BRICS deviendront BRICS+ avec l'adhésion de six nouveaux pays. La représentante de l'Afrique du Sud auprès de l'Union européenne a tenu à rassurer l'organisation occidentale que l'extension du groupe n'a pas été faite pour représenter un challenge envers un quelconque système, selon Voice of Europe.
L'élargissement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) aux BRICS+, représentant près de 30% du PIB mondial et 47% de la population mondiale n'est pas un défi pour les autres systèmes ni une exclusion totale des partenaires commerciaux traditionnels, en particulier l'UE a déclaré Tokozile Xasa, représentante en chef de l'Afrique du Sud auprès de l'Union européenne (UE), citée par Voice of Europe.
"L'expansion de BRICS ne doit pas être considérée comme un défi pour tout autre système", a-t-elle indiqué lors de la conférence "La montée en puissance des BRICS: Implications pour l'Union européenne" organisée par le think-tank Vocal Europe basé à Bruxelles et le Parti populaire européen (EPP).
Selon Tokozile Xasa, il est important de reconnaître le réseau complexe de connexions entre ces formations, étant donné que les BRICS Plus et l'Afrique du Sud soutiennent un partenariat stratégique avec l'UE dans le cadre de la coopération UE-Afrique du Sud.
Relations égales et équitables
De son côté, Marcel de Graaff, membre du parlement européen, a plaidé pour des relations égales et équitables entre l'UE et les BRICS, selon la même source. Il considère l'approche européenne de la construction de relations internationales stratégiques comme perdante, la remplaçant au néocolonialisme.
"L'attitude de l'UE avec les États-Unis est celle du néocolonialisme. Ce que nous faisons, c'est profiter de ressources naturelles bon marché, de main-d'œuvre bon marché, n'apportant fondamentalement rien en retour. C'est comme une situation gagnant-perdant. Et ce que nous aimerions voir, c'est une situation gagnant-gagnant. Des prix équitables pour tout ce que les pays en développement fournissent, que les BRICS livrent", a-t-il précisé.
Selon lui, les pays de l'UE ont commencé à oublier leur dépendance directe vis-à-vis des pays BRICS.
Rapprochement BRICS-UE
La première conférence consacrée à l’examen des perspectives de coopération avec les BRICS a constitué une étape importante vers un dialogue ouvert entre ces deux organisations internationales, note Voice of Europe.
La conférence a pris la forme d'un débat, ses participants soulignant l'absence d'une politique européenne clairement définie à l'égard des BRICS.
Début 2024, six nouveaux pays rejoignent l'alliance des BRICS: Arabie saoudite, Argentine, Égypte, Émirats arabes unis, Éthiopie et Iran. Cela porte à 11 le nombre de membres de ce groupe qui pourrait potentiellement réunir 18 Etats à l'avenir.