Donner une seconde vie aux briques de boisson? C’est désormais possible en Russie
CC0 / JustynaKoniecz / une boîte en carton
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Pour préserver les propriétés importantes des fibres des déchets en papier difficiles à recycler à l'aide des technologies classiques et de garantir leur réutilisation, des scientifiques d'une université russe ont testé une technique de broyage à sec des briques alimentaires usagées, selon le service de presse de l'établissement.
Une technologie de broyage à sec pour le recyclage du papier multicomposants de type "tetra pack" a été proposée par les scientifiques de l'Université fédérale du Nord (Arctique) Lomonossov (NARFU) de Russie. Elle simplifiera l'utilisation et permettra la réutilisation de ce type de déchets, a relaté le service de presse de l'établissement.
"Grâce au broyage à sec, les couches de plastique sont déchiquetées et peuvent être retirées plus efficacement de la pâte de fibres ou, par exemple, y être intégrées pour produire des papiers et cartons mouchetés. Nous avons étudié les propriétés de la masse obtenue et déterminé qu'elle pouvait être recyclée en produits de papier", a déclaré Ioulia Sevastianova, professeur au département de la production de pâte à papier, de papier, de foresterie et de chimie de la NARFU.
Selon les chercheurs, en Russie, la plupart des produits complexes en papier ne sont pas recyclés mais tombent dans les décharges et conduisent à l'accumulation de déchets solides. En effet, ces déchets comprennent les emballages à plusieurs composants, le papier laminé et le papier d'aluminium de type "tetrapack" et les types de carton résistant à l'humidité.
Une méthode novatrice en Russie
Les produits papetiers sont traditionnellement retraités au moyen de procédés dits humides, c'est-à-dire en présence d'eau. Ils sont dissous dans un environnement aqueux, dans des diluants, ce qui entraîne des coûts élevés et est inefficace pour les emballages à plusieurs composants, explique Mme Sevastianova.
"Il n'existe pas en Russie d'installations de production de papier en activité qui utilisent des emballages multicomposants difficiles à recycler par broyage à sec pour les retransformer en papier et en carton, bien que cette méthode soit connue dans le monde entier", a souligné Natalia Chtcherbak, chef du département de la production de pâte à papier, de papier et de produits forestiers et chimiques à la NARFU.
Pour elle, l'avantage de ce développement réside précisément dans la possibilité de recycler ce segment des déchets de papier, qui aujourd'hui n'est pas demandé et est envoyé dans les décharges, augmentant ainsi la quantité de déchets solides.
L'équipe scientifique continuera à développer des méthodes et des outils pour traiter différents types de déchets de papier et de carton. Cela permettra de réaliser des études de faisabilité en vue de la création de nouvelles installations de production de haute technologie pour l'utilisation de déchets de papier difficiles à recycler, a conclu le service de presse de l'université.