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Dix ans depuis l’Euromaïdan: la voie ukrainienne de protestation vers un coup d’État
Dix ans depuis l’Euromaïdan: la voie ukrainienne de protestation vers un coup d’État
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De larges manifestations pro-européennes ont débuté le 21 novembre 2013 à Kiev, ayant abouti au bout de trois mois au renversement du pouvoir. Sputnik revient... 21.11.2023, Sputnik Afrique
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Сe 21 novembre est le 10e anniversaire de l’Euromaïdan – une série de manifestations massives ayant duré plus de trois mois en Ukraine. Elles ont commencé en réponse à la suspension des préparatifs pour la signature d'un accord d'association entre Kiev et l'Union européenne, actée par le gouvernement ukrainien.Sentiments pro-européensDepuis l’effondrement de l’Union soviétique, l’adhésion à l’UE constitue l’un des objectifs prioritaires de la politique étrangère de l’État ukrainien. En 2010, le Président Viktor Ianoukovitch, arrivé au pouvoir, a déclaré que "le parcours vers l’intégration européenne n’est pas un hommage à la mode, mais un besoin urgent auquel l’Ukraine est aujourd’hui confrontée".Cette éventuelle adhésion était conditionnée par la nécessité d’apporter diverses réformes et d’adapter l’industrie du pays aux normes européennes. Un accord d’association entre l’UE et l’Ukraine était en cours d’élaboration. Le document était également poussé par le désir de l’Occident d'empêcher le renforcement des liens entre la Russie et l’Ukraine dans l’espace post-soviétique.Entretemps, l’Ukraine avait besoin de 160 milliards de dollars afin d’introduire les nouvelles normes et technologies européennes dans l’économie du pays avant de rejoindre l’UE, selon les calculs annoncés par le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov, en 2013.Une propagande anti-russe massive et une agitation en faveur d’un rapprochement avec l’UE ont commencé sur tous les médias appartenant à des oligarques contrôlés par l’Occident.Déclenchement des manifestationsLe 21 novembre, l'Ukraine a suspendu la préparation d'un accord avec l'UE afin de prendre des mesures pour assurer la sécurité nationale du pays, une étude plus détaillée et l'élaboration d'un ensemble de mesures. Le Cabinet des ministres ukrainien a motivé sa décision par la nécessité de développer les relations économiques avec la Russie et la Сommunauté des États indépendants (CEI), organisation composée de neuf des quinze anciennes républiques soviétiques.Immédiatement après cette annonce, les premiers messages sur la nécessité de manifester sont apparus sur les réseaux sociaux. Dans la soirée, environ 2.000 personnes se sont rassemblées sur Maïdan Nezalezhnosti ["place de l’Indépendance", ndlr], au centre de Kiev.De nombreux hommes politiques appartenant à l'opposition ont fait le déplacement pour soutenir les militants, notamment le chef de la faction parlementaire du parti Batkivshchyna (Mère Patrie) Arseni Iatseniouk, le chef du parti Oudar Vitali Klitschko, le chef du parti nationaliste Svoboda Oleg Tyagnibok et l'ancien ministre de l’Intérieur Youri Loutsenko.L'opposition a promis de ne rien lâcher afin d’exiger la signature de l'accord lors du sommet du Partenariat oriental à Vilnius, en Lituanie, programmé pour les 28 et 29 novembre. Au début, les rassemblements comptant environ plusieurs centaines voire milliers de personnes se déroulaient dans le calme.Début des heurtsLa situation change radicalement à partir du 24 novembre, lorsque le nombre de manifestants dans un autre endroit, la Place de l'Europe, a considérablement augmenté: jusqu'à 30.000, selon la police, et jusqu'à 100.000, selon l'opposition ukrainienne. Des tentes ont été installées sur la Place de l'Europe et, un peu plus tard, une colonne de manifestants s'est dirigée vers le bâtiment du Cabinet des ministres de l'Ukraine et a tenté de s'approcher de l'entrée, bouclée par les soldats du Berkout, unité spéciale de police.Les manifestants ont lancé des fumigènes en direction du bâtiment, et ont eu recours à des gaz lacrymogènes. Les forces de l'ordre ont également répondu avec des gaz lacrymogènes et ont sorti des matraques. Cependant, selon le ministère de l'Intérieur, la police n'a pas frappé les manifestants.En fin de compte, aucun accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne n’a été signé au cours du sommet du Partenariat oriental à Vilnius.Le 30 novembre, la police a exigé que les manifestants quittent Maïdan Nezalezhnosti pour installer le sapin du Nouvel An. La plupart des manifestants s’y sont retirés, mais certains ont refusé de partir. Des affrontements ont éclaté entre eux et les forces de l'ordre.Des combattants du Berkout frappaient les manifestants avec des matraques, lesquels ont répondu par les jets de boîtes en conserve, de colis explosifs et des fumigènes. Environ 80 personnes ont été blessées, dont dix ont été hospitalisées.La presse a pris le parti des manifestants. Le lendemain, les médias ukrainiens ont surenchéri avec leur titre provocateur sur la "mer de sang" qui aurait été versée par Berkout.La réaction du public et des autorités aux affrontements a déterminé l'évolution ultérieure des événements.Washington et Bruxelles ont sévèrement critiqué les autorités ukrainiennes. La résolution adoptée par le Parlement européen le 12 décembre 2013 a affirmé son plein soutien aux "manifestants pour un avenir européen". Les députés ont exigé que tous les "manifestants pacifiques" arrêtés ces derniers jours soient immédiatement libérés et que tous les responsables du recours à la force brutale à leur encontre soient punis.Désormais, les manifestants exigeaient la démission du gouvernement et du Président.Le 19 janvier, une autre réunion de l'opposition populaire a dégénéré en affrontements entre opposants radicaux et forces de l'ordre. Les manifestants ont tenté de briser le cordon de police autour du quartier du gouvernement et ont lancé des cocktails Molotov sur les forces spéciales. Des dizaines de policiers ont été hospitalisés.Des opposants radicaux se sont emparés des administrations régionales dans plusieurs régions de l'ouest de l'Ukraine, et des tentatives de saisie de bâtiments administratifs ont également eu lieu dans les régions du centre et du sud du pays.Le 22 janvier, des informations sont apparues sur les premières victimes des troubles. La mort de deux participants aux affrontements avec la police a été officiellement confirmée. La cause de leur décès était des blessures par balle.Le 1er février, les dirigeants de l'opposition Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk ont participé à la Conférence de Munich sur la sécurité, où ils ont tenu plusieurs réunions avec des dirigeants d'organisations internationales et de pays occidentaux.Des émeutes de rue à grande échelle ont repris à Kiev le 18 février, jour de la réunion de la Verkhovna Rada, parlement ukrainien, au cours de laquelle l'opposition exigeait le retour à la forme de gouvernement parlementaire-présidentielle en rétablissant la constitution de 2004. Une foule agressive a tenté de s'approcher du parlement ukrainien. Des radicaux ont fait irruption dans des bâtiments du centre de Kiev, ont brûlé des pneus de voiture, ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur la police. Selon la police, les radicaux ont utilisé pour la première fois des armes à feu.Au total, 78 participants au Maïdan ont été tués et 278 ont été blessés lors des affrontements du 18 au 20 février, selon le parquet générale d’Ukraine. Le 20 février, le plus grand nombre de personnes, environ 50 personnes, sont mortes dans la rue Institutskaya, près de Maïdan; l'enquête a établi que la cause de leur décès était des blessures par balle causées par des armes automatiques. En outre, 13 agents des forces de l'ordre ont été tués et 650 d'entre eux ont été blessés.Renversement du pouvoirLe 21 février, les autorités ukrainiennes et l'opposition, grâce à la médiation de l'UE, ont signé un accord de règlement. L'accord prévoyait le renouvellement de la constitution ukrainienne de 2004 avec les amendements précédemment introduits, la formation d'un gouvernement d'unité nationale et la tenue d'élections présidentielles immédiatement après l'adoption de la nouvelle constitution du pays. Le 22 février, les manifestants se sont emparés du quartier du gouvernement. À la veille de l'attaque contre l'administration présidentielle, Viktor Ianoukovitch a quitté Kiev pour Kharkov, où il a participé au Congrès des députés.La Verkhovna Rada, violant les accords conclus entre le président Viktor Ianoukovitch et les dirigeants de l'opposition, a modifié la constitution, remplacé la direction du Parlement et du ministère de l'Intérieur. L’instance a appelé à de nouvelles élections présidentielles, accusant Viktor Ianoukovitch de s'être "retiré de manière anticonstitutionnelle de l'exercice de ses pouvoirs".Le 23 février, le parlement ukrainien a voté une résolution transférant les pouvoirs du Président de l'Ukraine au président de la Verkhovna Rada, Alexandre Tourtchinov.Le 27 février, le parlement ukrainien a approuvé la composition du soi-disant "gouvernement de confiance du peuple", Arseni Iatseniouk est devenu Premier ministre.Sur instructions personnelles du Président russe Vladimir Poutine, une opération a été menée pour évacuer le Président ukrainien, d'abord vers la Crimée, puis vers le continent russe.Le résultat de l'affrontement prolongé et sanglant au centre de Kiev n'a pas été l'intégration européenne de l'Ukraine, mais un coup d'État, le rattachement de la Crimée en mars 2014, et le conflit militaire dans le Donbass ayant fait des milliers de morts.
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Dix ans depuis l’Euromaïdan: la voie ukrainienne de protestation vers un coup d’État
11:10 21.11.2023 (Mis à jour: 10:01 22.11.2023) De larges manifestations pro-européennes ont débuté le 21 novembre 2013 à Kiev, ayant abouti au bout de trois mois au renversement du pouvoir. Sputnik revient sur ces événements ayant prédéterminé la crise profonde du pays divisé à la fois par des sentiments pro-russes et pro-européens conduisant au conflit militaire dans le Donbass.
Сe 21 novembre est le 10e anniversaire de l’Euromaïdan – une
série de manifestations massives ayant duré plus de trois mois en Ukraine. Elles ont commencé en réponse à la suspension des préparatifs pour la
signature d'un accord d'association entre Kiev et l'Union européenne, actée par le gouvernement ukrainien.
Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, l’adhésion à l’UE constitue l’un des objectifs prioritaires de la politique étrangère de l’État ukrainien. En 2010, le Président Viktor Ianoukovitch, arrivé au pouvoir, a déclaré que "le parcours vers l’intégration européenne n’est pas un hommage à la mode, mais un besoin urgent auquel l’Ukraine est aujourd’hui confrontée".
Cette éventuelle adhésion était conditionnée par la nécessité d’apporter diverses réformes et d’adapter l’industrie du pays aux normes européennes. Un accord d’association entre l’UE et l’Ukraine était en cours d’élaboration. Le document était également poussé par le désir de l’Occident d'empêcher le renforcement des liens entre la Russie et l’Ukraine dans l’espace post-soviétique.
Entretemps, l’Ukraine avait besoin de 160 milliards de dollars afin d’introduire les nouvelles normes et technologies européennes dans l’économie du pays avant de rejoindre l’UE, selon les calculs annoncés par le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov, en 2013.
Une propagande anti-russe massive et une agitation en faveur d’un rapprochement avec l’UE ont commencé sur tous les médias appartenant à des oligarques contrôlés par l’Occident.
Déclenchement des manifestations
Le 21 novembre, l'Ukraine a suspendu la préparation d'un accord avec l'UE afin de prendre des mesures pour assurer la sécurité nationale du pays, une étude plus détaillée et l'élaboration d'un ensemble de mesures. Le Cabinet des ministres ukrainien a motivé sa décision par la nécessité de développer les relations économiques avec la Russie et la Сommunauté des États indépendants (CEI), organisation composée de neuf des quinze anciennes républiques soviétiques.
Immédiatement après cette annonce, les premiers messages sur la nécessité de manifester sont apparus sur les réseaux sociaux. Dans la soirée, environ 2.000 personnes se sont rassemblées sur Maïdan Nezalezhnosti ["place de l’Indépendance", ndlr], au centre de Kiev.
De nombreux hommes politiques appartenant à l'opposition ont fait le déplacement pour soutenir les militants, notamment le chef de la faction parlementaire du parti Batkivshchyna (Mère Patrie) Arseni Iatseniouk, le chef du parti Oudar Vitali Klitschko, le chef du parti nationaliste Svoboda Oleg Tyagnibok et l'ancien ministre de l’Intérieur Youri Loutsenko.
L'opposition a promis de ne rien lâcher afin d’exiger la signature de l'accord lors du sommet du Partenariat oriental à Vilnius, en Lituanie, programmé pour les 28 et 29 novembre. Au début, les rassemblements comptant environ plusieurs centaines voire milliers de personnes se déroulaient dans le calme.
La situation change radicalement à partir du 24 novembre, lorsque le nombre de manifestants dans un autre endroit, la Place de l'Europe, a considérablement augmenté: jusqu'à 30.000, selon la police, et jusqu'à 100.000, selon l'opposition ukrainienne. Des tentes ont été installées sur la Place de l'Europe et, un peu plus tard, une colonne de manifestants s'est dirigée vers le bâtiment du Cabinet des ministres de l'Ukraine et a tenté de s'approcher de l'entrée, bouclée par les soldats du Berkout, unité spéciale de police.
Les manifestants ont lancé des fumigènes en direction du bâtiment, et ont eu recours à des gaz lacrymogènes. Les forces de l'ordre ont également répondu avec des gaz lacrymogènes et ont sorti des matraques. Cependant, selon le ministère de l'Intérieur, la police n'a pas frappé les manifestants.
En fin de compte, aucun accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne n’a été signé au cours du sommet du Partenariat oriental à Vilnius.
Le 30 novembre, la police a exigé que les manifestants quittent Maïdan Nezalezhnosti pour installer le sapin du Nouvel An. La plupart des manifestants s’y sont retirés, mais certains ont refusé de partir. Des affrontements ont éclaté entre eux et les forces de l'ordre.
Des combattants du Berkout frappaient les manifestants avec des matraques, lesquels ont répondu par les jets de boîtes en conserve, de colis explosifs et des fumigènes. Environ 80 personnes ont été blessées, dont dix ont été hospitalisées.
La presse a pris le parti des manifestants. Le lendemain, les médias ukrainiens ont surenchéri avec leur titre provocateur sur la "mer de sang" qui aurait été versée par Berkout.
La réaction du public et des autorités aux affrontements a déterminé l'évolution ultérieure des événements.
Washington et Bruxelles ont sévèrement critiqué les autorités ukrainiennes. La résolution adoptée par le Parlement européen le 12 décembre 2013 a affirmé son plein soutien aux "manifestants pour un avenir européen". Les députés ont exigé que tous les "manifestants pacifiques" arrêtés ces derniers jours soient immédiatement libérés et que tous les responsables du recours à la force brutale à leur encontre soient punis.
Désormais, les manifestants exigeaient la démission du gouvernement et du Président.
Le 19 janvier, une autre réunion de l'opposition populaire a dégénéré en affrontements entre opposants radicaux et forces de l'ordre. Les manifestants ont tenté de briser le cordon de police autour du quartier du gouvernement et ont lancé des cocktails Molotov sur les forces spéciales. Des dizaines de policiers ont été hospitalisés.
Des opposants radicaux se sont emparés des administrations régionales dans plusieurs régions de l'ouest de l'Ukraine, et des tentatives de saisie de bâtiments administratifs ont également eu lieu dans les régions du centre et du sud du pays.
Le 22 janvier, des informations sont apparues sur les premières victimes des troubles. La mort de deux participants aux affrontements avec la police a été officiellement confirmée. La cause de leur décès était des blessures par balle.
Le 1er février, les dirigeants de l'opposition Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk ont participé à la Conférence de Munich sur la sécurité, où ils ont tenu plusieurs réunions avec des dirigeants d'organisations internationales et de pays occidentaux.
Des émeutes de rue à grande échelle ont repris à Kiev le 18 février, jour de la réunion de la Verkhovna Rada, parlement ukrainien, au cours de laquelle l'opposition exigeait le retour à la forme de gouvernement parlementaire-présidentielle en rétablissant la constitution de 2004. Une foule agressive a tenté de s'approcher du parlement ukrainien. Des radicaux ont fait irruption dans des bâtiments du centre de Kiev, ont brûlé des pneus de voiture, ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur la police. Selon la police, les radicaux ont utilisé pour la première fois des armes à feu.
Au total, 78 participants au Maïdan ont été tués et 278 ont été blessés lors des affrontements du 18 au 20 février, selon le parquet générale d’Ukraine. Le 20 février, le plus grand nombre de personnes, environ 50 personnes, sont mortes dans la rue Institutskaya, près de Maïdan; l'enquête a établi que la cause de leur décès était des blessures par balle causées par des armes automatiques. En outre, 13 agents des forces de l'ordre ont été tués et 650 d'entre eux ont été blessés.
Le 21 février, les autorités ukrainiennes et l'opposition, grâce à la médiation de l'UE, ont signé un accord de règlement. L'accord prévoyait le renouvellement de la constitution ukrainienne de 2004 avec les amendements précédemment introduits, la formation d'un gouvernement d'unité nationale et la tenue d'élections présidentielles immédiatement après l'adoption de la nouvelle constitution du pays.
Le 22 février, les manifestants se sont emparés du quartier du gouvernement. À la veille de l'attaque contre l'administration présidentielle, Viktor Ianoukovitch a quitté Kiev pour Kharkov, où il a participé au Congrès des députés.
La Verkhovna Rada, violant les accords conclus entre le président Viktor Ianoukovitch et les dirigeants de l'opposition, a modifié la constitution, remplacé la direction du Parlement et du ministère de l'Intérieur. L’instance a appelé à de nouvelles élections présidentielles, accusant Viktor Ianoukovitch de s'être "retiré de manière anticonstitutionnelle de l'exercice de ses pouvoirs".
Le 23 février, le parlement ukrainien a voté une résolution transférant les pouvoirs du Président de l'Ukraine au président de la Verkhovna Rada, Alexandre Tourtchinov.
Le 27 février, le parlement ukrainien a approuvé la composition du soi-disant "gouvernement de confiance du peuple", Arseni Iatseniouk est devenu Premier ministre.
Sur instructions personnelles du Président russe Vladimir Poutine, une opération a été menée pour évacuer le Président ukrainien, d'abord vers la Crimée, puis vers le continent russe.
Le résultat de l'affrontement prolongé et sanglant au centre de Kiev n'a pas été l'intégration européenne de l'Ukraine, mais un coup d'État,
le rattachement de la Crimée en mars 2014, et le conflit militaire dans le Donbass ayant fait des milliers de morts.