Des diamants africains livrent des secrets sur la formation des continents
© Sputnik . Vladimir Astapkovich
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L’analyse de diamants d’Afrique et du Brésil éclaire sur la dérive des continents, à en croire une étude de l’Université du Witwatersrand. Les minéraux ont en effet accompagné les supercontinents avant l’éclatement de ces derniers.
La mémoire de la Terre. Des diamants extrêmement rares recueillis en Afrique de l’Ouest et au Brésil ont permis de retracer la dérive des continents, rapporte un communiqué de l’Université du Witwatersrand.
Des scientifiques sud-africains ont en effet travaillé sur des diamants qui se sont formés dans des couches ultra-profondes et ont découvert un potentiel nouveau mode de dérive des continents, selon cette étude publiée dans la revue Nature.
"Les diamants ultra-profonds sont extrêmement rares et nous savons maintenant qu'ils peuvent nous en dire beaucoup sur l'ensemble du processus de formation des continents. Nous voulions dater ces diamants pour essayer de comprendre comment les premiers continents se sont formés", explique ainsi Karen Smit, l’un des auteurs de l’étude.
Supercontinents
Ces diamants se sont en effet formés à plus de 300 km de profondeur d’un supercontinent, nommé Gondwana, ancêtre de l’Afrique, de l’Amérique du Sud, mais aussi d’une partie de l’Antarctique. Les diamants ultra-profonds ont accompagné le Gondwana. Lorsque celui-ci s’est brisé, ils ont été ramenés à la surface de la Terre par des éruptions volcaniques.
T xiushanensis is the first mixopterid reported from the Gondwana supercontinent, which formed when the large landmass of Pangaea split into two.
— The Weather Channel India (@weatherindia) October 27, 2021
This suggests an under-collecting bias in the group. pic.twitter.com/BqM0A1r53a
Cette histoire complexe des diamants montre qu’ils ont remarquablement voyagé, à la fois verticalement et horizontalement, à l’intérieur de la Terre – retraçant à la fois la formation du supercontinent et les dernières étapes de son évolution", explique ainsi Karen Smit.
Un nouveau laboratoire d’isotopes est désormais en développement à l'Université du Witwatersrand, pour pouvoir mener de plus amples recherches sur les diamants en Afrique du Sud. C’est la première fois qu’une telle étude est menée dans le pays et non à l’étranger, se réjouit la scientifique.
L’Afrique du Sud est l’un des plus gros producteurs de diamants bruts au monde, seulement devancée par le Botswana et la République du Congo sur le continent.