Eau potable: ce pays africain met en place un projet d'amélioration de la sécurité hydrique
© Sputnik . Alexey Malgavko
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Le Togo a décidé de faire de l'accès à l'eau potable pour la population sa priorité. Dans cette logique les autorités ont décidé de mettre en place un projet qui permettra d'améliorer la qualité de l'eau dans le pays, selon un communiqué du ministère togolais de l'Eau et de l'hydraulique villageoise.
Un projet d’amélioration de la sécurité hydrique en milieu urbain au Togo a été lancé ce 10 octobre à Lomé, par la Première ministre togolaise, Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé, a rapporté le ministère togolais de l'Eau et de l'hydraulique villageoise.
Échelonné sur six ans, "le projet vise à accroître l’accès aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement et leur qualité, à améliorer la performance opérationnelle du fournisseur des services d’eau potable et la gestion des ressources en eau dans la région du Grand Lomé", a indiqué le communiqué.
Structure et objectif du PASH-Togo
C'est un projet qui a six composantes: l'amélioration des services d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain, le renforcement des institutions et de l’efficacité du secteur, l'amélioration de l’assainissement et de l’hygiène, le renforcement de la gestion des ressources en eau, la gestion de projet et des études sectorielles, et enfin l'intervention d’urgence conditionnelle, souligne le communiqué.
Une fois le projet terminé, au moins 950.000 personnes habitant dans le Grand Lomé en bénéficieront, tout comme les 200.000 résidents qui seront raccordés aux réseaux pour la première fois. De plus, un tiers des habitants du Grand Lomé (environ 600.000 personnes à la date de clôture du projet) devraient bénéficier de la disponibilité d’une usine de traitement des boues de vidange (UTBV) et de services renforcés de collecte et de transport des boues de vidange.
Des défis sérieux à relever
Selon le ministre d’État, ministre de l’Eau et de l’hydraulique villageoise, le général de brigade Damehame Yark, la Feuille de route gouvernementale 2020-2025, dans son axe stratégique numéro un, prévoit le projet prioritaire (P6) dont l’objectif est d’augmenter l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.
Pour lui, il s’agit d’atteindre 80% d’accessibilité à l’eau potable au niveau national, 75% en milieu urbain, 65% en milieu semi-urbain et 95% en milieu rural, avec une attention particulière portée sur le Grand Lomé, où un taux de 75% est visé. Il est également attendu du projet 86% d’assainissement à l’échelle du pays.
"Nous sommes conscients des défis que nous devrons relever pour atteindre ces objectifs ambitieux. Le Grand Lomé, qui comprend 13 communes, est actuellement alimenté en eau potable à partir de cinquante forages captant trois nappes aquifères. La capacité de production actuelle est de 65.000 m3/jour contre 120.000 m3/jour selon les besoins actuels. En outre, le réseau du Grand Lomé ne couvre actuellement que 58% des abonnés, et la faible capacité de l’usine de production d’eau potable de Cacaveli limite le développement du réseau de distribution pour satisfaire la demande croissante. C’est pourquoi ce projet est essentiel pour répondre aux besoins croissants en eau potable de la zone de projet", a-t-il conclu.