Scandale d'un ex-SS au Canada: le président de la Chambre des communes démissionne

CC BY-SA 2.0 / Ken Lund / L'Édifice administratif de l'est à Ottawa (archive photo)
L'Édifice administratif de l'est à Ottawa (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 26.09.2023
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Après le scandale provoqué par l'accueil d'un vétéran nazi ukraino-canadien au parlement du Canada, le président de la Chambre des communes canadienne a démissionné.
Anthony Rota, président de la Chambre des communes canadienne, a annoncé ce mardi 26 septembre sa démission suite au scandale autour d'un ex-SS ovationné au parlement du pays le 22 septembre.

"C'est avec le cœur lourd que j'informe le Parlement de ma démission de mon poste de président de la Chambre des communes", a-t-il réagi devant les parlementaires.

M.Rota a précisé qu'il quitterait officiellement son poste le 27 septembre.
Le 24 septembre, il s'était déjà excusé, disant "regretter" sa prise de position en faveur de Yaroslav Hunka.

Moscou réagit

Commentant l'annonce sur la démission de M.Rota, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a estimé que le président de la Chambre des communes avait été désigné comme bouc émissaire dans ce scandale.
"Ils ont fait de M.Rota un bouc émissaire, soustrayant Trudeau et ses associés aux attaques. Or, parmi ces associés figurent les descendants de collaborateurs de l'OUN-UPA*. Personne ne s'est excusé pour les slogans nazis 'Gloire à l'Ukraine' brandis lors de la cérémonie d'accueil de M.Zelensky", a écrit Mme Zakharova sur Telegram.

Un ancien SS applaudi

Le 22 septembre, Yaroslav Hunka, un vétéran présenté comme "un héros ayant lutté pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes" a été applaudi par les parlementaires. Cette scène a eu lieu lors de l’accueil du Président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes par le Premier ministre Justin Trudeau.
Pourtant M.Hunka avait fait partie de la tristement célèbre 14e division SS "Galicie" pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette unité nazie avait commis divers massacres contre des Juifs, des Polonais, des Tchèques, des Slovaques et des partisans soviétiques.
Cette invitation du parlement canadien n’a pas tardé à susciter une vague d’indignation de la part de plusieurs associations juives. Moscou a condamné un "laisser-aller révoltant".
* Organisation terroriste interdite en Russie
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