- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Si l’Afrique avait eu un droit de veto, elle n'aurait jamais connu de terrorisme, juge un expert

Si l’Afrique avait eu un droit de veto, elle n'aurait jamais connu de terrorisme, juge un expert
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Lors d’un entretien à L’Afrique en marche, à l’occasion de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies des 18 et 19 septembre, le géopolitologue algérien Abdelkader Soufi estime que l’Onu et ses organisations sont devenues, depuis la chute de l’URSS, des outils de la domination mondiale occidentale. Une réforme serait nécessaire.
"Les puissances européennes, notamment anglo-saxonnes, ont été à l’origine de plupart des guerres qui ont ravagé l’humanité aux quatre coins du globe", affirme à Radio Sputnik Afrique Abdelkader Soufi, enseignant-chercheur en géopolitique et politiques de Défense, soulignant qu’il "suffit de se rappeler les invasions napoléoniennes, la Première et la Seconde Guerres mondiales. Puis vint la Guerre froide obligeant de grands pays comme l’Union soviétique et la Chine à se préparer à bras le corps à défendre leur territoire".
Et de poursuivre qu’après "la Seconde Guerre mondiale, la création des Nations unies a suscité un énorme espoir dans le monde pour résoudre les problèmes et les conflits par la voie diplomatique et pacifique et mettre fin à la sauvagerie qui avait prévalu avant et dont l’Occident est le principal responsable. L’équilibre qui s’est mis en place après 1945 entre l’Est et l’Ouest a permis, à un certain degré, de maintenir une légitimité et une efficience à l’Onu. Mais après le démembrement de l’Union soviétique en 1991, les Occidentaux avec les États-Unis en tête ont renoué avec leurs anciennes habitudes et pris l’Onu en otage, interprétant sa Charte et le droit international dans le sens des intérêts exclusivement occidentaux".
Dans le même sens, M.Soufi estime que "le rétablissement par les États-Unis de la doctrine Monroe, qui porte le nom du Président américain, James Monroe, qui l’a mise en œuvre en 1823 en vue de protéger les intérêts américains et à dissuader toute intervention européenne sur le continent américain et fait de l’Amérique latine l’arrière-cour de son pays, est la forme visible de l’intention de continuer à travailler en dehors de l’Onu, de sa Charte et du droit international. Sinon, comment interpréter les pressions qu’ils exercent sur les pays d’Amérique latine pour qu’ils arrêtent toute coopération avec la Fédération de Russie et même la Chine, au mépris du droit de ces pays de jouir de leur liberté et de leur souveraineté en choisissant les partenaires avec lesquels ils ont envie de travailler. C’est avec la même logique que les Occidentaux sont intervenus en Libye, en Irak, en Afghanistan, en ex-Yougoslavie et dans beaucoup de pays africains. Une réforme profonde de l’Onu est plus que jamais nécessaire pour la paix et la stabilité dans le monde".

"Si l'Afrique avait eu un -ne serait ce qu'un seul- droit de veto, elle aurait interdit toute intervention occidentale en Afrique et il n'y aurait jamais eu de base militaire étrangère en Afrique; il n'y aurait jamais eu de terrorisme et elle aurait toujours eu un développement des infrastructures de base et une économie prospère", conclut-il.

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