L’Iran et les États-Unis s’échangent des prisonniers avec la médiation du Qatar

© AP Photo / Jonathan ErnstLes retrouvailles familiales, à l'aéroport Davison Army à Fort Belvoir, aux Etats-Unis, des membres rapatriés dans le cadre de l’accord d'échange de prisonniers entre les États-Unis et l'Iran.
Les retrouvailles familiales, à l'aéroport Davison Army à Fort Belvoir, aux Etats-Unis, des membres rapatriés dans le cadre de l’accord d'échange de prisonniers entre les États-Unis et l'Iran. - Sputnik Afrique, 1920, 18.09.2023
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Cinq prisonniers américains et deux iraniens sont arrivés ce 18 septembre à Doha grâce à la médiation du Qatar, rapporte l’agence Tasnim. Cela fait suite à un accord conclu entre Téhéran et Washington, qui inclut également le dégel de six milliards de dollars d'actifs iraniens.
Dans le cadre d’un accord irano-américain, l’échange de prisonniers entre les deux pays a débuté ce 18 septembre, a annoncé l'agence de presse iranienne Tasnim.
Un avion qatari transportant cinq prisonniers américains ayant une double nationalité a atterri à Doha, la capitale du Qatar, a indiqué le média.
De son côté, deux d’entre cinq Iraniens, détenus aux États-Unis, ont regagné le sol qatari le même jour, poursuit Tasnim.
Auparavant, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani avait déclaré que deux des anciens prisonniers retourneraient en Iran et que deux resteraient aux États-Unis à leur demande. Il a ajouté qu'un autre captif rejoindrait sa famille dans un pays tiers.
Avec la médiation du Qatar, les deux pays ont précédemment convenu de libérer chacun cinq détenus.

Des avoirs dégelés

Hormis cet échange, Téhéran aura également accès à six milliards de dollars d'actifs gelés qui pourront être utilisés à des fins humanitaires.
Le montant des comptes iraniens non gelés en Corée du Sud doit être déposé sur un compte bancaire qatari, a indiqué l'Iran. "Nous espérons recevoir [ces] avoirs aujourd’hui", a-t-il noté à une conférence de presse ce 18 septembre, cité par l’agence IRNA.
Ce transfert était la condition posée par l'Iran pour la libération des Américains.
De son côté, le département d'État a précisé par la suite que les fonds non gelés appartenaient à l'Iran et que Téhéran ne pourrait les utiliser que dans le cadre de dépenses humanitaires, les États-Unis contrôlant la destination des fonds.

Confirmation de Téhéran

Plus tard dans la soirée du 18 septembre, Téhéran a confirmé dans un communiqué la libération des cinq citoyens iraniens, lesquels ont rejoint leurs familles.
De même, les ressources financières iraniennes, bloquées auparavant en Corée du Sud, sont désormais à la disposition de la Banque centrale de la République islamique d’Iran, a précisé l’instance. Elles seront utilisées par les autorités compétentes et en fonction des besoins et des priorités du pays, précise le communiqué.

Démarches illégitimes US

Par ailleurs, Téhéran a qualifié d’illégaux, d’offensants et d’inhumains, les politiques et les mouvements de Washington pour empêcher l’Iran d’accéder librement et légitimement à ses ressources financières dans d’autres pays.
Ces manœuvres américaines visaient à abuser du système bancaire international et à faire pression sur certains pays pour restreindre l’accès de l’Iran à ses actifs, a indiqué le ministère.
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