- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Est-il judicieux pour les Africains de continuer à espérer que l’Onu fasse quelque chose pour eux?

Est-il judicieux pour les Africains de continuer à espérer que l’Onu fasse quelque chose pour eux?
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Dans cette nouvelle édition de L’Afrique en marche, le géopolitologue malien, Adama Diabaté, estime que le Forum africain des entreprises et des droits de l'homme 2023, organisé en Éthiopie, a été "un autre sommet vain aux échecs mille fois répétés". Il est temps qu’on arrête "de se moquer de l’intelligence des Africains et de les infantiliser".
"Le Forum africain des entreprises et des droits de l'homme 2023 qui s’est tenu les 6 et 7 septembre à Addis-Abeba, en Éthiopie, n’a été qu’une formalité, tout comme les précédents, sans résultats palpables à même de changer les conditions de vie des populations africaines", affirme à Radio Sputnik Afrique le géopolitologue malien Adama Diabaté. Selon lui, ces forums organisés par les Nations unies "sont une manière, déguisée, de continuer à maintenir les Africains dans les conditions de dépendance aux puissances occidentales, qui ont toujours été et sont encore la tâche principale de l’Onu et de toutes les autres institutions ou associations qui lui sont affiliées".
Dans le même sens, l’invité de L’Afrique en marche rappelle, à titre d’exemples, que lorsqu’"on surveille les activités minières de ces entreprises transnationales dans le domaine de l’extraction des terres rares, on constate facilement les dégâts qu’elles engendrent sur la santé humaine, notamment des enfants dont beaucoup travaillent dans les mines, et sur l’environnement sans qu’elles soient inquiétées, encore moins sanctionnées. Ces entreprises sont beaucoup plus puissantes que les États africains et arrivent généralement à soumettre les chefs d’État qui se retrouvent complétement désarmés face à elles. En réalité, les droits de l’homme ne sont que le paravent avec lequel on fait miroiter de faux espoirs aux populations dans l’unique but de les abuser au profit du capital transnational mondialisé".
Enfin, Adama Diabaté estime que ces institutions internationales ainsi que les dirigeants africains qui leur sont acquis "cessent de se moquer de l’intelligence des Africains et de les infantiliser et qu’ils arrêtent de leur faire perdre leur temps. Le contexte géopolitique régional et international est dans une dynamique de bouleversement global qui ouvre des espaces énormes pour la coopération Sud-Sud avec des partenaires beaucoup plus sérieux et fiables, soucieux d’offrir aux Africains les moyens de changer leur quotidien".
Écoutez cet entretien en entier dans la nouvelle émission de L'Afrique en marche!
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