"La situation sécuritaire au Tchad est sous contrôle", selon un vice-ministre tchadien
19:44 05.09.2023 (Mis à jour: 21:38 05.09.2023)
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Quelques jours après les informations sur une attaque de groupes armées contre des militaires tchadiens à la frontière avec la Libye, le vice-ministre tchadien de l’Intérieur a annoncé à Sputnik que la situation était sous contrôle. Selon lui, ces gangs se sont formés après la chute du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
L'escalade à la frontière entre la Libye et le Tchad s'est stabilisée, car les groupes armés qui ont attaqué des militaires tchadiens ne constituent pas une menace, a déclaré à Sputnik Ibrahim al-Assil, vice-ministre tchadien de l'Intérieur.
"La situation sécuritaire au Tchad est actuellement sous contrôle total […]. Certaines de ces bandes ont été éliminées à la suite des affrontements, tandis que d'autres ont fui vers le territoire libyen", a-t-il indiqué.
Des groupes apparus après la chute du guide libyen
Selon M.al-Assil, il s’agit de gangs formés sur le territoire libyen après l’effondrement du régime de Mouammar Kadhafi (dirigeant libyen de 1969 à 2011), et qui prospèrent ces dernières années dans la zone frontalière.
"Je veux souligner que ces groupes armés sont des milices qui sont apparues en grand nombre sur le territoire libyen après la chute du régime de Kadhafi et le début de la guerre civile. Ils se trouvent aujourd'hui principalement dans les zones accidentées, non loin de la frontière."
Le vice-ministre a rappelé que des groupes armés avaient attaqué une petite unité de sécurité tchadienne chargée de protéger les ingénieurs impliqués dans le déminage d’une zone au Tchad. Les bandits avaient enlevé certains d’entre eux. Toutefois, les forces de sécurité ont réussi à les libérer plus tard en lançant une opération pour ratisser et sécuriser la zone, a-t-il ajouté.
M.Assil a souligné que "l'opération militaire lancée par l'armée libyenne contre des groupes présents sur son territoire [était] une décision de la Libye, elle a le droit de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser la zone".
Une opération libyenne
Le 25 août, l’Armée nationale libyenne avait lancé une vaste opération militaire pour sécuriser la frontière sud, selon le porte-parole de l’armée, le général Ahmed al-Mismari.
"L’opération militaire a eu lieu dans le contexte des tensions politiques et sécuritaires généralisées que notre région comme les pays subsahariens et sahéliens traversent au cours des derniers mois, ce qui a contribué à la fragilité de la situation dans ces pays et à la faiblesse de leur capacité à contrôler leurs frontières terrestres, ce qui a clairement contribué au mouvement des cellules des groupes terroristes et criminels", a-t-il déclaré dans un communiqué.