Des témoins se confient à Sputnik Afrique sur la situation au Gabon

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Gabon - Sputnik Afrique, 1920, 30.08.2023
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"Des cris de joie" de gens qui "remercient les militaires d'avoir pris le pouvoir". C'est ce qu'a entendu le PGD d'une compagnie gabonaise, lequel a fait part à Sputnik Afrique de ce qui se passe à Libreville au matin du 30 août, lorsque, selon les militaires, toutes les institutions de la République ont été dissoutes.
"Les militaires sont montés au créneau et ils ont pris le pouvoir", a indiqué à Sputnik Afrique Brice Alain Mbadinga, directeur général de la compagnie gabonaise Fidelis EMF, en parlant de la situation au matin du 30 août.
"Ici, à Libreville, dans la capitale gabonaise, depuis 4 heures du matin, à l'annonce des résultats, la situation était plus ou moins sous contrôle de l'armée parce que le gouvernement a d'abord annoncé la victoire du candidat Ali Bongo Ondimba. Et quelque temps après, c'est le pouvoir militaire qui est monté au créneau, qui a décidé de prendre le pouvoir, compte tenu des élections qui se sont passées, qui n'étaient pas fiables, crédibles, qui étaient truquées."

Les militaires sont au pouvoir

Il affirme avoir entendu "des cris de joie" de gens qui "remercient les militaires d'avoir pris le pouvoir, comme vous le constaterez dans certaines vidéos."
"Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y aura pas de travail aujourd'hui et l'activité est un peu perturbée. Et pour l'instant en tout cas, c'est les militaires qui sont au pouvoir et qui ont décidé de prendre les choses en main", a ajouté le témoin.

Drapeaux gabonais agités

"Dans les rues, on peut constater des défilés de voitures ou encore des personnes sur des bicyclettes parées de drapeaux gabonais" , indique à Sputnik Afrique Christelle Ntsame, journaliste indépendante qui décrit la situation à Port-Gentil, capitale économique du pays.
Selon elle, après les annonces faites par les militaires, "les Gabonais sont sortis de leur maison pour jubiler (…). Les populations se sont donc dirigées vers le lieu appelé Château. D'ailleurs, elles y sont encore jusqu'ici", a-t-elle raconté. "Certains agitent les drapeaux gabonais", a ajouté la journaliste, qui précise que tout "se passe sans aucun débordement".
Un groupe d'une douzaine de militaires et de policiers gabonais a annoncé mercredi, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, l'annulation des élections, la dissolution de "toutes les institutions de la République" et la "fin du régime".
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