Afrique, nucléaire, Ukraine: la position russe à la 78e session de l'Assemblée générale de l'Onu
19:25 29.08.2023 (Mis à jour: 19:26 29.08.2023)
© Sputnik . Maxim Blinov
/ S'abonner
La crise en Ukraine nourrie notamment par l’envoi continu d’armes occidentales, les points chauds en Afrique (Congo, Soudan, Mali), ainsi que le désarmement nucléaire. Retour sur les chapitres clés de la position de la Russie avant la 78e session de l'Assemblée générale de l'Onu en septembre.
En amont de la 78e session de l'Assemblée générale de l'Onu qui aura lieu dans quelques semaines, la Russie a formulé sa position sur nombre de sujets clés.
Tout "en mettant l'accent sur le strict respect de l'égalité souveraine des États et l'inadmissibilité de l'ingérence dans leurs affaires intérieures", la Russie a dit espérer que l'Onu ne soit pas "soumise à un petit groupe de pays occidentaux qui cherchent à [faire avancer] des conceptions qui ne sont pas fondées sur le consensus".
La diplomatie russe a tenu à indiquer que "l'objectif de la réforme du Conseil de sécurité de l'Onu est de rendre le Conseil plus représentatif au profit des États en développement d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine sans compromettre son efficacité et sa réactivité".
Selon Moscou, à cet égard, "le Brésil et l'Inde sont les candidats naturels aux sièges permanents du Conseil s'il est décidé d'en élargir le nombre dans les deux catégories de membres."
Situation en Afrique
Quant aux situations de crise persistant en Afrique, la diplomatie russe a jugé que ce sont les pays africains eux-mêmes, avec le soutien de la communauté internationale, qui doivent jouer le rôle clé dans leur règlement.
"Nous nous prononçons en faveur d'un renforcement du partenariat entre l'Onu et l'Union africaine et les organisations sous-régionales sur le continent. Nous avons l'intention de continuer à contribuer activement à la résolution politique des crises en RCA, en RDC, au Soudan du Sud, en Somalie, au Mali et dans l'ensemble de la région Sahara-Sahel, ainsi que dans d'autres points chauds de l'Afrique."
Crise ukrainienne
La Russie a tenu à mettre en relief sa position quant à la situation en Ukraine, pointant "les violations du droit humanitaire international et les actes terroristes commis par" Kiev.
"Les alliés occidentaux de l'Ukraine contribuent à l'escalade et à la prolongation du conflit en fournissant à Kiev des armes lourdes, en apportant une assistance financière et technique, en recrutant et en envoyant des mercenaires. Les armes des pays de l'Otan sont utilisées par les forces armées ukrainiennes pour attaquer les infrastructures et les populations civiles du Donbass", indique la déclaration.
Selon la partie russe, "l'Occident se fait ainsi complice d’actes militaires et devient responsable des crimes du régime de Kiev".
Et d’ajouter que Moscou est préoccupé "par l'extrême politisation de l'Unesco et "l'ukrainisation" totale de l'activité de l'Organisation".
"Nous exigeons l'abolition immédiate de la censure politiquement motivée des médias russes et russophones par les autorités des États de "l'Occident collectif", de l'Ukraine et de la Moldavie, ainsi que des plus grandes sociétés informatiques", a poursuivi la déclaration.
Menace nucléaire
Tout en répétant le respect de ses obligations qui lui incombent de par le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE), Moscou s’est prononcé "pour son entrée en vigueur accélérée" et a appelé "les huit pays dont dépend le lancement du traité à signer et/ou ratifier le TICE sans délai".
"La Russie se prononce invariablement pour le renforcement du régime de la non-prolifération nucléaire sur la base du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP)". Or, "ces derniers temps le Traité se voit mis sérieusement à l'épreuve".
Tout en rappelant que "la Centrale nucléaire de Zaporojié a été placée sous juridiction russe" après l’adhésion de quatre nouveaux territoires à la Fédération de Russie, Moscou a appelé la partie ukrainienne à "faire cesser les attaques contre la centrale qui représentent une menace pour sa sécurité et les risques d'un accident d’origine technogène entraînant des émissions de radiations, reste un problème d'actualité."
"En partageant le noble objectif de créer un monde libre d'armes nucléaires, la Russie n'a cessé, depuis des décennies, d'apporter une contribution pratique significative à la réalisation de cette tâche. Pourtant, en pleine guerre hybride totale déclenchée contre nous, notre pays a atteint les limites de sa capacité à réduire les armes nucléaires", déplore ensuite la déclaration.
En outre, la position formulée par la Russie comprend des questions telles que l’importance de se consolider au niveau international concernant la lutte antiterroriste, la dénonciation des sanctions en tant que mesures coercitives ainsi que la résolution des conflits existants au Moyen-Orient par des moyens pacifiques.