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Les échanges en dollars "inabordables pour les gens ordinaires" en Afrique
Les échanges en dollars "inabordables pour les gens ordinaires" en Afrique
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L’Afrique doit se tourner vers les règlements en monnaie locale pour commercer afin de sortir de l’emprise pesante du dollar, a déclaré à Sputnik Afrique... 22.08.2023, Sputnik Afrique
2023-08-22T14:53+0200
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Un boulet au pied. L’obligation de passer par le dollar pour échanger en Afrique coûte cher au continent, en particulier aux commerçants les plus modestes, a expliqué à Sputnik Afrique Busisiwe Mabuza, présidente du Conseil des entreprises BRICS en Afrique du Sud.La responsable souligne que le continent reste économiquement "très fragmenté" et que des dizaines de devises s’y côtoient. Une monnaie unique pourrait voir le jour, mais le processus doit être appréhendé avec vigilance. Pour l’heure, l’idée de commercer en devises nationales semble la plus séduisante pour court-circuiter le dollar.L’Afrique ne doit pas se précipiter vers une monnaie unique, au risque de répéter "l’expérience que les Européens ont vécue avec la sortie du Royaume-Uni de l’UE", ajoute l’économiste. Le continent doit tirer les leçons de l’échec européen et commercer en devises locales, pour "comprendre si les systèmes économiques africains se prêtent réellement à une devise unique".Expertise agricole au service de l’AfriqueAlors que plusieurs pays africains toquent à la porte des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), Busisiwe Mabuza pense que le secteur agricole pourrait profiter de cette dynamique. Le groupe des cinq peut en effet apporter son expertise en la matière, ce qui renforcera la croissance africaine, qui elle-même entraînera la croissance mondiale dans son sillage.La coopération entre les BRICS et l’Afrique passera également par l’investissement dans les infrastructures, en particulier minières, souligne encore Busisiwe Mabuza. Il ne s’agira pas seulement "d’extraire les minerais", mais de le traiter pour industrialiser le continent, ajoute-t-elle.Alors que le 15e sommet des BRICS s’est ouvert ce 22 août à Johannesburg, Moscou a déjà déclaré que l’usage des monnaies nationales dans les transactions mutuelles serait à l’ordre du jour. Des débats devraient aussi porter sur la création de modes de paiement alternatifs, plus résistants aux pressions extérieures que les systèmes actuels.
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Les échanges en dollars "inabordables pour les gens ordinaires" en Afrique
14:53 22.08.2023 (Mis à jour: 16:33 22.08.2023) L’Afrique doit se tourner vers les règlements en monnaie locale pour commercer afin de sortir de l’emprise pesante du dollar, a déclaré à Sputnik Afrique Busisiwe Mabuza, présidente du Conseil des entreprises BRICS en Afrique du Sud. Les BRICS pourraient aussi aider le continent à assurer sa sécurité alimentaire.
Un boulet au pied. L’obligation de passer par le dollar pour échanger en Afrique coûte cher au continent, en particulier aux commerçants les plus modestes, a expliqué à Sputnik Afrique Busisiwe Mabuza, présidente du Conseil des entreprises BRICS en Afrique du Sud.
La responsable souligne que le continent reste économiquement "très fragmenté" et que des dizaines de devises s’y côtoient.
Une monnaie unique pourrait voir le jour, mais le processus doit être appréhendé avec vigilance. Pour l’heure, l’idée de commercer en devises nationales semble la plus séduisante pour court-circuiter le dollar.
"Le commerce au sein du continent est totalement libellé en dollars et cela coûte cher. Cela devient vraiment inabordable pour les gens ordinaires sur le terrain. Je suis donc ravi que nous augmentions les échanges entre nations BRICS, dans nos propres devises", indique ainsi Busisiwe Mabuza.
L’Afrique ne doit pas se précipiter vers une monnaie unique, au risque de répéter "l’expérience que les Européens ont vécue avec la sortie du Royaume-Uni de l’UE", ajoute l’économiste. Le continent doit tirer les leçons de l’échec européen et commercer en devises locales, pour "comprendre si les systèmes économiques africains se prêtent réellement à une devise unique".
Expertise agricole au service de l’Afrique
Alors que plusieurs pays africains toquent à la porte des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), Busisiwe Mabuza pense que le secteur agricole pourrait profiter de cette dynamique. Le groupe des cinq peut en effet apporter son expertise en la matière, ce qui renforcera la croissance africaine, qui elle-même entraînera la croissance mondiale dans son sillage.
"Il est triste que des nations souffrent encore de l'insécurité alimentaire. Les BRICS sont parmi les principaux exportateurs de denrées alimentaires au monde […] Si la technologie, les compétences et l'expertise agricole que nous avons sont libérées et mises en œuvre sur ce continent, je crois que nous verrons un monde très différent. Un continent aussi grand que celui-ci, aussi jeune, commencera à montrer une croissance économique à des niveaux que nous aimerions vraiment voir", a fait valoir la responsable.
La coopération entre les BRICS et l’Afrique passera également par l’investissement dans les infrastructures, en particulier minières, souligne encore Busisiwe Mabuza. Il ne s’agira pas seulement "d’extraire les minerais", mais de le traiter pour industrialiser le continent, ajoute-t-elle.
Alors que le 15e sommet des BRICS s’est ouvert ce 22 août à Johannesburg, Moscou a déjà déclaré que l’usage des monnaies nationales dans les transactions mutuelles
serait à l’ordre du jour. Des débats devraient aussi porter sur la création de modes de paiement alternatifs, plus résistants aux pressions extérieures que les systèmes actuels.