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Voici à quelles difficultés se heurterait une éventuelle intervention militaire au Niger
Voici à quelles difficultés se heurterait une éventuelle intervention militaire au Niger
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D’énormes pertes collatérales, des restrictions aériennes, un besoin de missiles à longue portée… Contacté par Sputnik, l’analyste nigérien Lamine Souleymane... 18.08.2023, Sputnik Afrique
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La CEDEAO pourrait rencontrer plusieurs obstacles si elle décide d’intervenir militairement au Niger, met en garde auprès de Sputnik l’analyste nigérien Lamine Souleymane.Pour lui, la difficulté principale d’une éventuelle opération militaire est la "restriction de l'utilisation de l'espace aérien, introduite par certains pays de la région qui soutiennent les autorités militaires". Ainsi, le Mali et le Burkina Faso, voisins du Niger, ont récemment annoncé qu’ils traiteraient comme une "déclaration de guerre" toute forme d’usage de la force au Niger.De plus, il est très difficile de prendre d'assaut Niamey par voie terrestre ou avec l'aide d'avions militaires sans missiles à longue portée, développe l’analyste.Le spectre d’une intervention militaireLe 17 août, réunis au Ghana, les chefs d'état-major des armées ouest-africaines de la CEDEAO ont annoncé être prêts à lancer une intervention au Niger en cas d'échec du dialogue avec les militaires au pouvoir. Tous les pays membres de la CEDEAO, sauf le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Cap-Vert, sont prêts à apporter leur contribution. Pour la première fois, l’organisation a évoqué l’option de l’usage de la force le 30 juillet, quelques jours après l’arrivée des militaires au pouvoir.Le même jour, le Niger a déployé ses troupes à la frontière avec le Bénin et le Nigeria, selon MaliActu.Le coup de force militaire a eu lieu au Niger le 26 juillet, quand des officiers de la garde présidentielle ont séquestré le Président élu du pays Mohamed Bazoum. Le général Abdourahamane Tiani, auteur du coup, s’est ensuite proclamé nouveau dirigeant du Niger.
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Voici à quelles difficultés se heurterait une éventuelle intervention militaire au Niger
D’énormes pertes collatérales, des restrictions aériennes, un besoin de missiles à longue portée… Contacté par Sputnik, l’analyste nigérien Lamine Souleymane énumère les difficultés auxquelles la CEDEAO pourrait se heurter en cas d’intervention au Niger, si le dialogue avec les militaires au pouvoir se solde par un échec.
La CEDEAO pourrait rencontrer plusieurs obstacles si elle décide
d’intervenir militairement au Niger, met en garde auprès de Sputnik l’analyste nigérien Lamine Souleymane.
"Tout d'abord, le palais présidentiel du Niger est une cible située dans le centre-ville de Niamey. Ainsi, une frappe sur le palais entraînera inévitablement d'énormes pertes collatérales parmi des personnes qui n'ont rien à voir avec ce problème", détaille-t-il.
Pour lui, la difficulté principale d’une éventuelle opération militaire est la "restriction de l'utilisation de l'espace aérien, introduite par certains pays de la région qui soutiennent les autorités militaires". Ainsi, le Mali et le Burkina Faso, voisins du Niger, ont récemment annoncé qu’ils traiteraient comme une
"déclaration de guerre" toute forme d’usage de la force au Niger.
De plus, il est très difficile de prendre d'assaut Niamey par voie terrestre ou avec l'aide d'avions militaires sans missiles à longue portée, développe l’analyste.
Le spectre d’une intervention militaire
Le 17 août, réunis au Ghana, les chefs d'état-major des armées ouest-africaines de la CEDEAO ont annoncé être prêts à lancer une intervention au Niger en cas d'échec du dialogue avec les militaires au pouvoir. Tous les pays membres de la CEDEAO, sauf le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Cap-Vert, sont prêts à apporter leur contribution. Pour la première fois, l’organisation a évoqué l’option de l’usage de la force le 30 juillet, quelques jours après l’arrivée des militaires au pouvoir.
Le même jour, le Niger a déployé ses troupes à la frontière avec le Bénin et le Nigeria, selon MaliActu.
Le coup de force militaire a eu lieu au Niger le 26 juillet, quand des officiers de la garde présidentielle ont séquestré le Président élu du pays Mohamed Bazoum. Le général Abdourahamane Tiani, auteur du coup, s’est ensuite proclamé nouveau dirigeant du Niger.