Groupes armés en Centrafrique: Moscou déplore des ingérences extérieures

© AFP 2024 ALEXIS HUGUETBangui
Bangui - Sputnik Afrique, 1920, 12.07.2023
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Les groupes armés extrémistes qui menacent la sécurité de la Centrafrique sont parfois financés par des puissances extérieures, a dénoncé une délégation russe devant le Conseil des droits de l'homme (CDH) des Nations unies.
Les parrains du chaos. Les droits humains en Centrafrique sont menacés par des groupes armés extrémistes, parfois financés depuis l’étranger, a déclaré Ivan Tatarinov, représentant de la délégation russe, devant le Conseil des droits de l'homme (CDH) des Nations unies.
"Ils contrôlent les zones dites grises, où ils mènent des attaques contre des centres de population, accompagnées d'une violence et d’une anarchie endémiques […] Nous sommes préoccupés par les actions de forces extérieures qui continuent de parrainer ces extrémistes. Nous considérons ces actions comme inacceptables, car elles aggravent la situation déjà difficile du pays et celle des droits de l'homme", a-t-il ainsi déclaré en session.
Le diplomate a appelé la communauté internationale à ne pas fermer les yeux sur les crimes perpétrés par ces groupes, tout en soulignant que les enquêtes sur la violation des droits humains devaient relever des autorités centrafricaines.
La délégation a particulièrement mis l’accent sur les atteintes envers les groupes vulnérables, comme les femmes et les enfants. Les cas de violences sexuelles, d’exploitation d’enfants ou de recrutement de mineurs dans des groupes armés illégaux sont préoccupants, a ainsi souligné Ivan Tatarinov.

Situation en Centrafrique

La Centrafrique, touchée par deux guerres civiles au détour des années 2010, continue d’être secouée par des violences perpétrées par des groupes armés. Le Président Faustin-Archange Touadéra avait tenté d’apaiser les tensions en proposant un Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA) en septembre 2022. En avril dernier, cinq nouveaux groupes armés avaient d’ailleurs déposé les armes et s’étaient dissous en vertu de cet accord.
Bangui a également engagé une collaboration avec Moscou pour tenter de stabiliser la situation sécuritaire. Des instructeurs russes participent notamment à la formation des Forces Armées Centrafricaines (FACA). En février 2023, ils étaient 1.890 sur place, selon l’ambassadeur russe en Centrafrique, Alexandre Bikantov.
Le pays souhaiterait désormais accueillir une base militaire russe. Une manière d’approfondir un partenariat militaire efficace et de prendre le relais des forces françaises, qui ont quitté le pays fin 2022, comme l’expliquait récemment à Sputnik Léon Dodonou-Pounagaz, ambassadeur centrafricain à Moscou.
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